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Inconditionnels "d’Avengers", passez votre chemin. "Two Years at Sea" est en effet l’antithèse des blockbusters qui monopolisent les écrans. Dans un noir et blanc crayeux, comme une archive du temps présent, le Britannique Ben Rivers y filme en (très) longs plans fixes le quotidien d’un vieil ermite, dont l’existence dans un coin reculé du nord de l’Écosse se partage entre menus travaux, écriture et contemplation de la nature. Dans un style élégiaque qui peut rappeler le Sokourov de Mère et fils, le film glisse du documentaire au poème méditatif dans un silence ponctué de marmonnements ou d’étranges mélopées folks. Ode au bonheur de la présence au monde, le portrait de cet homme qui pourrait être le dernier sur Terre passe sur nos yeux lessivés un onguent reposant. Inconditionnels "d’Avengers", faites donc l’expérience pour voir.
Toutes les critiques de Two years at Sea (Documentaire)
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un très beau film qui vous happe dans le monde de ce personnage, qui réussi merveilleusement à faire plus avec moins.
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Une heure et demie d’ivresse fixée sur 16 mm à gros grain noir, blanc et frémissements.
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On reste interpellé par le procédé narratif de ce conte sans paroles où le visuel radical frappe de sa beauté ganuleuse, alliant l’approximatif au décorticage naturaliste consistant à épier le moindre geste d’un exilé d’un autre monde, le nôtre !
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Portrait puissant d'une solitude face à la nature, proche de la transfiguration morbide, qui ressemblerait à la fin du monde sans ses crépitements, son incandescence, sa beauté plastique et ses allures de conte fantastique.
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On pourrait caractériser "Two Years at Sea" comme une rêverie – certains éléments, notamment l’envol d’une caravane, y renvoient très directement.
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Noir et blanc brumeux, contemplation... Fascinant même si le silence imposé n'est pas vraiment justifié.
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Un film doux et froid, qui brille par son absence de rationalisation.