-
C’est typiquement le genre de film que l’on aimerait aimer. Racontée par le mort (en l’occurrence Omar Sharif) à la manière de Sunset Boulevard, cette histoire de famille portait forcément en elle de quoi passer du rire aux larmes, et réciproquement. Le Maroc, ses rites et sa culture, le rapport à la religion et la nécessité de la transgression irriguent le fi lm avec une justesse indéniable sans pour autant dépasser les clichés. Du coup, très vite, l’épaisseur des fi celles scénaristiques empêche l’adhésion : les filles forment un panel représentatif (la coincée, la bimbo, la rebelle), et le secret qui lie la mère et sa bonne semble un mystère pour tout le monde, sauf pour le spectateur. Ne reste plus qu’à attendre le coup de théâtre en comptant les coups de gueule et les coups de griffe. Ni rires (les répliques tombent complètement à plat), ni larmes (l’émotion est trop fabriquée, jusqu’au happy end sirupeux), mais une certaine langueur devant tant d’hystérie et tant de bruit pour rien.
Toutes les critiques de Rock the Casbah
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Les comédiennes du film sont extra (mention spéciale à Lubna Azabal et Nadine Labaki dans deux formidables contre-emplois), la photo, bel hommage à Tanger et à une sorte de paradis passé, est splendide. Après « Marock » (2005), Laïla Marrakchi signe une allègre et salutaire comédie sur son pays d’origine.
-
Toutes les interprètes féminines sont remarquables. Un ce film brillant, rock’n’roll, drôle et touchant.
-
Révélations et bouleversements familiaux sont donc au programme de la comédie douce amère que nous offre Laïla Marrakchi. D’emblée on est séduit par la mise en scène et sa caméra qui se promène avec une fausse douceur mais une vraie tendresse sur cette maison en deuil. L’histoire est certes cousue de fil blanc et très vite le spectateur met à jour le secret de famille révélé à la toute fin du film. Reste que la réalisatrice, qui signe aussi un scénario n’éludant pas les conventions, a su dessiner des personnages aussi fouillés qu’attachants et qui, entre rires et larmes, nous touchent. Chacune à sa façon est amenée à parcourir pendant ces trois jours un chemin qui comptera dans sa propre évolution. Autant de promesses d’un futur plus apaisé ? Possible…
-
Ce beau film au féminin suit les arabesques dun scénario particulièrement bien écrit. Les actrices (toutes excellentes) dansent ce « Rock the Casbah » sur les notes humoristiques et tragiques des règlements de compte familiaux. La cinéaste sait retranscrire à merveille lincomparable rafinnement oriental. Cet art de vivre jusque dans la mort ...
-
Dans Marock (2004), Laïla Marrakchi dépeignait la jeunesse dorée de Casablanca avec humour et lucidité. La réalisatrice récidive ici avec une fable tragicomique pleine de modernité, notamment dans le rapport à la religion, et porte un regard bienveillant sur ses héroïnes, dont l’existence est jalonnée de frustrations, de regrets et de mauvais choix. Malgré les maladresses et quelques clichés, on se laisse embarquer dans ce film sincère et lumineux.
-
La réalisatrice de Marock a du caractère et les femmes de son film aussi (Morjana Alaoui, Nadine Labaki, Lubna Azabal). L’air de rien, elles égratignent, avec humour et une sacrée verve, les mœurs et l’hypocrisie. C’est rock, direct mais, sous l’apparente comédie, on découvre un drame familial qui donne une profondeur inattendue.
-
Laïla Marrakchi, qui avait peint la jeunesse de son pays dans Marock, continue de rocker avec les contradictions entre tradition et transgression, cette fois-ci dans le monde des adultes. Cela donne pas mal de clichés, dans une comédie populaire sympathique, enlevée par de très bonnes actrices.
-
Laïla Marrakchi, avec humour et parfois maladresse, sonde la vulnérabilité et l’insoumission de femmes marocaines confrontées à la disparition du père.
-
Le film n'est pas léger, léger, mais la fougue des actrices séduit. Sous couvert d'humour et de tendresse, la réalisatrice rive tout de même son clou à une société phallocrate et infantilisante.
-
Dans un Tanger magnifié, les funérailles d'un self-made-man qui a imposé trop longtemps le silence des femmes chez lui. Un film en forme de makroud : délicieux, mais un peu trop nourrissant.
-
Passé le plaisir de retrouver Omar Sharif (...) l'ennui guette devant ces gentilles chamailleries qui ne sonnent pas toujours juste. Mais le ton est libre, et parfois assez drôle, à l'image des personnages féminins.
-
Il n'y aura bien que le titre pour faire swinguer cette comédie sans grande ambition, qui aurait gagné en souffle dramatique en boudant son suspense de soap opera (adultère, enfants cachés...) et son incursion mal maîtrisée dans le fantastique (la narration assurée par Omar Sharif en fantôme du père = mauvaise idée). Reste une galerie de frangines archétypes potentiellement attachantes si tant est qu'elles aient été interprétées avec plus de conviction.
-
Dans l'intimité d'une famille marocaine (...), la réalisatrice peine à trouver le ton juste, visant la comédie, sombrant dans les clichés.
-
. Un long-métrage bien trop cliché pour s'y attacher et surtout pénétrer dans l'intimité de ces femmes que l'on nous conte.