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Aidan fonce vers la quarantaine, la boule au ventre. Lorsqu’il ne passe pas de casting pour devenir acteur, il doit composer avec sa femme consumée par l’ennui, ses enfants tourmentés, son frère autiste, son père malade... Dix ans ou presque après le final romantique de Garden State, Zach Braff raconte une gueule de bois dans Wish I Was Here en se donnant le mauvais rôle du wannabe Brad Pitt au chômage. Ses deux films racontent le même parcours d’un jeune adulte accordé avec le monde et pourtant absent, effrayé à l’idée de passer à côté de sa vie. À l’instar de l’adulescent de Garden State cueilli par l’amour qu’il n’attendait plus, à deux doigts de faire le mauvais choix et de planter Natalie Portman, le père de famille que Braff incarne dans Wish I Was Here flippe de manquer le rôle qui lui permettra d’incarner un simili-Luke Skywalker dans une superproduction hollywoodienne et donc de trouver son papa derrière le masque de Dark Vador... Lorsque l’horreur de la vie (la maladie, la mort, le spleen) le rattrape, notre héros attend une révélation, s’évade dans des projections mentales ou se console en regardant ses enfants grandir. Pas de doute, Braff séduit avec ce film mignon sur l’espoir, l’éducation et la transmission des rêves, d’autant qu’il a vraiment le chic pour croquer notre époque avec son rabbin hilare devant YouTube ou son geek insultant Miley Cyrus via Twitter. Mais après une si longue absence, il revient par la petite porte en citant A Serious Man des frères Coen à tout bout de champ dans le questionnement de la religion ou en recyclant les codes de la production indie avec son inéluctable morale boy-scout : « Crois en toi et tu deviendras un superhéros pour tes proches.
Toutes les critiques de Le Rôle de ma Vie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans sa deuxième réalisation après "Garden State", Zach Braff décrit à merveille la crise existentielle d'un homme-enfant propulsé avec violence dans le monde adulte, le tout dans un décor californien cinématographique à souhait et sur une bande-son empreinte de nostalgie. Résultat : le spectateur passe du rire aux larmes sans même s'en rendre compte. Une belle tranche de vie portée par des acteurs talentueux.
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Interprété par des comédiens talentueux, dont Zach Braff lui-même, ce film, à la fois drôle touchant, nous fait vite oublier quelques scènes inutiles qui desservent son propos.
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Sympathique et un poil irritant...
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La première partie est formidable de drôlerie (donc deux étoiles, un peu généreuses, c'est vrai), la suite glisse trop vers une émotion consensuelle prévisible, malgré quelques jolies scènes ici ou là. (...) Le cinéma indépendant américain est décidément bien fragile.
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Zach Braff signe une comédie douce-amère en partie autobiographique. On s'attache à ses personnages loufoques, parfois horripilants, mais dans les mésaventures familiales desquels chacun pourra retrouver un peu de soi.
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Un feel-good movie autobiographique par l’acteur réalisateur Zach Braff qui illustre les limites d’un certain ciné indé trop formaté. Le Rôle de ma vie – traduit clairement les accents autobiographiques : soit l’histoire d’un acteur un peu loser (Braff lui-même), sommé à l’approche de la quarantaine de faire son bilan existentiel, entre une carrière à la peine, de vieilles rancœurs familiales et une crise mystique.(...) C’est ici la limite traditionnelle du cinéma indé américain hyper formaté, celui dont "Little Miss Sunshine" incarne le modèle absolu, qui préférera toujours la joliesse à l’âpreté, les bons sentiments aux conflits.
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Dix ans après le succès de "Garden State", Zach Braff revient enfin avec son second long-métrage. Il n’a pas changé. Hélas, nous si ! Quelque part, avec "Le rôle de ma vie", se clôt définitivement l’âge d’or du feel-good movie indé : le chic d’hier semble aujourd’hui hélas un peu toc.
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Sans être antipathique, son nouveau long-métrage est à la lisière parfois de la bien-pensance, que masque une irrévérence de façade. La durée du film, surtout, appelle d'inévitables longueurs qui finissent par plomber ce nouvel exercice d'auto-analyse.
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Se mettant lui-même en scène avec une petite tendance narcissique, Zach Braff (Garden State) étire ces variations sur la déprime et le bonheur, et en fait une chronique bavarde et consensuelle.
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Une comédie mélancolique tendre et cruelle. Entre rêves en berne, héritage paternel encombrant et relation ambiguë au judaïsme familial, Zach Braff, acteur et cinéaste impertinent, construit autour de son héros miroir une comédie mélancolique. Certes, à trop vouloir jouer la carte de l’absurde poétique, il frôle parfois le systématisme. Mais échappe à cet écueil grâce à la tendresse cruelle avec laquelle il ausculte le rapport complexe unissant un père envahissant et un fils à jamais adulescent.