Jeudi 5 avril France 2 présentait à la presse son nouveau magazine, Cash investigation. Loin de ressembler aux autres émissions du genre, Cash investigation innove (enfin) dans le monde des enquêtes de fond, à partir du vendredi 27 avril en deuxième partie de soirée et pour 8 numéros.

Cash pour le ton donné à cette émission et parce que celle ci s'intéresse essentiellement au monde des affaires. Investigation parce que des enquêtes de fond et de plusieurs mois en amont ont été réalisées pour le magazine. C'est la définition que Élise Lucet et les producteurs de l'émission, ainsi que les journalistes, ont donné à la presse. Une bonne définition qui résume l'ambiance de Cash Investigation, à ne pas louper à partir du 27 avril sur France 2.Un ton malicieux et humoristique pour parler de sujet sérieux. C'est ce que réalisent Élise Lucet et les journalistes de Premières lignes. "On a pas besoin de faire sérieux quand on est sérieux", la journaliste n'a pas besoin d'en dire plus pour définir cette nouvelle émission qui grâce au ton donné laisse respirer les téléspectateurs et fait mieux passer l'information.Ceux qui se sentent déjà abusés et désabusés pas le système, le monde des affaires, les acteurs de la communication... y trouveront un magazine qui va dans leur sens et confirme leurs idées en se faisant leur porte parole. Les autres tomberont des nues en apprenant ce que révèle Cash investigation.Loin du ton grave et des musiques dramatiques des autres émissions d'investigation, y compris Pièce à conviction qu'a présenté Élise Lucet pendant 11 ans, Cash investigation démontre la façon dont  les grands groupes se servent de nous et des médias pour vendre leur produit.Reconnaitre ses erreurs. La journaliste de France 2 et la chaîne elle même font leur mea culpa dans ce reportage en diffusant une séquence de leur JT de 13h qui, il y a quatre ans, annonçait l'arrivée d'une nouvelle maladie, finalement inventée par les sociétés pharmaceutique. "On a été les dindons de la farce" explique la journaliste. La campagne de communication avait été telle autour de cette "maladie" que même les JT en parlaient. C'est ce qui plait dans ce magazine et le rend accessible et humain : on fait tous des erreurs, le tout est de le reconnaitre et peut-être de les réparer.Le premier épisode parle des vendeurs de maladie. Ces gens qui, en collaboration ou "abusés" par les sociétés pharmaceutiques, inventent des maladies et font peur aux gens pour vendre leurs médicaments, ignorants les statistiques des effets secondaires, jouant ainsi avec la santé des gens car "dans le monde il y a deux groupes, ceux qui sont malades et ceux qui ne le savent pas encore" dit le reportage.Voir les acteurs de ces mensonges déstabilisés devant les questions d’Élise Lucet qui mettent en lumière leur usurpation, plaira au plus grand nombre de téléspectateurs. Fini les interviews sans danger. Fini les journalistes complaisants. Fini de jouer un rôle devant la caméra. Grâce à des interviews surprises et un grand travail journalistique les interviews ne sont pas formatées et les codes de celles-ci sont cassés pour ne pas se heurter aux réponses toutes prêtes.Les +-Le ton malicieux employé par les journalistes-Les sujets sont sérieux mais l'ambiance est légère-Les fautifs avouent leurs fautes, parfois malgré eux-Les sujets abordés concernent tous les téléspectateursLes --Les animations sont un peu trop présentesSarah Eckerlein