Robin Williams, décédé hier à l’âge de 63 ans, avait fait une apparition dans l’épisode 6 de la saison 3 de Louie.
Célèbre pour ses multiples facettes au cinéma, Robin Williams, mort il y a quelques heures, comptait également quelques participations sérielles à son actif. Une plus particulièrement, prend, depuis l’annonce de son décès, une triste et lugubre dimension.Louis C.K avait ainsi invité l’acteur américain à jouer dans un épisode, le 6 en l’occurrence, de la saison 3 de sa série Louie. Ce dernier, l’alter-ego de Louis C.K dans cette comédie, fait la rencontre de Robin Williams, dans son propre rôle, lors des funérailles de Barney Ross, un propriétaire d’un comedy club.Parfaits inconnus encore quelques heures plus tôt, les deux acteurs s’entendent rapidement comme larrons en foire autour d’une cause commune : une étonnante aversion du récent défunt. Décrit par Louie comme « la plus grosse merde » qu’il ait jamais connue, ce propriétaire, détesté de « tous les comédiens », devait à Robin la modique somme de… 600 000 $. Après plusieurs minutes de discussions et de railleries cathartiques, pour l’un comme pour l’autre, Robin et Louie décident, sur un coup de tête, de commémorer la mémoire de leur « ami » en se rendant au Sweet Charity, un strip club où Barney Ross avait ses habitudes.La scène qui suit, visible ci-dessous grâce à Slate, joue alors aussi bien avec les attentes de Robin et Louie qu’avec celles des téléspectateurs. Après avoir éconduit les services des danseuses, les deux comédiens leur annoncent que Barney Ross, fidèle client de l’établissement, est mort quelques jours plus tôt. Surprise, la réaction du personnel tranche avec l’indifférence et les moqueries des deux acolytes : les filles éclatent en sanglot, le DJ rend un homme à cet homme « que tout le monde aimait », et c’est le club tout entier, presque vide, qui tourne au ralenti, devant les deux acteurs gênés aux entournures. Médusés devant le ridicule de la situation, Robin et Louie sortent ensuite du club, riant à gorge déployée.Mais, juste avant de se quitter, les deux comédiens se laissent, tels deux amis de colonies de vacances qui doivent se dire adieu, sur une illusoire promesse : le dernier qui meurt devra aller à l’enterrement de l’autre. Nul doute que ce pacte sera tenu, dans la réalité, par Louis.
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