Les membres historiques (dont Roman Polanski) sont exclus des César

Première mesure prise pour des César "plus paritaires et démocratiques."

La réorganisation des César est en cours. Initiée dès la dernière cérémonie, qui s'était déroulée avec une présidente en intérim, Margaret Menegoz, suite à la démission du conseil d'administration d'Alain Terzian, quelques jours avant l'événement, elle s'est accélérée à la fin de l'été, lorsque ses nouveaux votants ont découvert que des membres historiques, dont le réalisateur Roman Polanski (accusé de plusieurs agressions sexuelles, mais récompensé lors de la dernière édition pour son film J'accuse), étaient maintenus au sein du comité. Face à la colère d'une partie des participants, les règles ont été réétudiées, et depuis l'élection de Véronique Cayla et Éric Toledano à la tête du comité, fin septembre, le duo a promis que l'organisation serait plus "paritaire et démocratique".

La première mesure prise en ce sens est la modification des statuts, qui annule le maintient de 18 membres historiques. Comme toutes les futures décisions du groupe, cela a été voté, et, en l'occurrence, adopté à 134 voix pour, 6 voix contre et 15 abstentions. "Suite à cette modification, l’APC (l’Association pour la Promotion du Cinéma) parachève ainsi son objectif premier de rénovation en se voyant dorénavant constituée d'une assemblée générale de 164 membres élus totalement démocratiquement et paritairement", se félicite l'organisation des César dans un communiqué, qui rappelle que chaque catégorie de vote est représentée par une femme et un homme (Marina Foïs et Antoine Reinartz pour les acteurs, Pascale Ferran et Cédric Klapisch pour les réalisateurs, etc).