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20th Century Studios / 20th Century Studios / © 2023 20th Century Studios. All Rights Reserved.

En mêlant récit initiatique, grand film d’aventure multipliant les scènes ébouriffantes et film d’infiltration nerveux, Wes Ball réussit son pari.

Le vendredi sur Canal +, c'est soirée blockbusters. Juste avant les fêtes, celui programmé à 21h10 est parfaitement divertissant : La Planète des singes - Le Nouveau royaume, de Wes Ball, avait beaucoup plus à Première à sa sortie. Il sera suivi de Furiosa, de George Miller, lui aussi réussi et déjà dispo sur MyCanal. Voici notre critique :

Au début des années 2010, Rupert Wyatt avait décidé de relancer la franchise Planète des singes. A des années-lumière du chef-d’œuvre matrice de 1968 (avec Charlton Heston), ce reboot suivait un jeune chimpanzé qui allait se transformer au fil de trois films en leader du peuple simien. La trilogie était un récit des origines expliquant comment on en était arrivé à la suprématie des singes sur la Terre. Donc bien avant l’arrivée de Charlton et sa découverte de la Statue de la liberté ensevelie… 

Le Nouveau royaume s’impose dès le début comme un nouvel élan. Nous sommes quelques siècles après les événements de la saga de Wyatt et Reeves. Les hommes ont été réduits à l’état sauvage, César est mort. A la place, un nouveau chef est apparu, Proximus, un bonobo tyrannique et cruel. Il règne sur les singes par la violence et la destruction. D’ailleurs c’est là dessus que s’ouvre ce film. Noa est un jeune chimpanzé qui vit en paix avec son clan quand Proximus débarque et ravage son campement. Pour tenter de sauver les siens, Noa va alors entamer un long périple et croiser en chemin une étrange humaine…. 

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Bien que parfois spectaculaire, la précédente trilogie était souvent très théorique. Chaque film affichait l'ambition d'un traité d'histoire politique et philosophique tirant l’ADN de la saga vers la réflexion méta - digne en cela de l’original. Car en 68, en adaptant Boulle, Schaffner réfléchissait évidemment au conflit vietnamien et à la prolifération nucléaire.   

Ce Nouveau Royaume est signé Wes Ball. Le cinéaste s’était distingué en réalisant le très nerveux premier volet du Labyrinthe. Sa version de la Planète des singes possède des décors et des effets spéciaux impressionnants. Dès le début, on voit que l’ambition est clairement d’en mettre plein la vue. Le monde où évoluent les singes est fabuleux, étrange mélange entre Pandora et le monde souterrain de Kong Vs Godzilla. L’inventivité visuelle, les plans en surchauffe (la destruction du camp), le suspens… tout transpire d’une énergie nouvelle.

Finie la métaphore, place à l’action. A la fois récit initiatique (on suit Noa à la découverte du monde), grand film d’aventure multipliant les scènes ébouriffantes et film d’infiltration nerveux (Noa doit pénétrer une base secrète), ce Nouveau Royaume rappelle au fond que le film de 1968 était autant une réflexion politique qu’une véritable série B, fun et excitante. C’est cette dernière option qu’a retenue Wes Ball.

Bande-annonce :


Les nouveaux films La Planète des singes feront-ils un jour le lien avec celui de 1968 ?