Les Assassins de l'ordre et Drôle de drame sont aussi visible sur Arte.tv.
Arte consacre sa soirée à Marcel Carné, à partir de 20h55, en proposant d'abord son classique de 1938 Hôtel du Nord, avec Arletty, Louis Jouvet et Jean-Pierre Aumont, dans lequel le cinéaste rend hommage au Paris populaire, et qui marquera l'histoire du cinéma français par cette réplique devenue incontournable : "Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?"
Le Quai des Brumes/Le Jour se lève : Les belles réussites du trio Marcel Carné/Jacques Prévert/Jean GabinA 22h30, la chaîne diffusera le documentaire de François Aymé intitulé Le Drôle de drame de Marcel Carné, qui revient sur sa carrière prolifique, mais marquée par des scandales et par la douleur intime de devoir cacher son homosexualité. Après un début de carrière marquée par les succès et ses nombreuses collaborations avec Jacques Prévert (Jenny, Drôle de drame, Le Quai des brumes, Le jour se lève ; "Désormais, Carné-Prévert s'écrit avec un trait d'union", nous dit le narrateur Grégory Gadebois), les deux artistes se brouillent après la Seconde Guerre Mondiale, malgré les succès fous des Visiteurs du soir et des Enfants du Paradis. Au début du conflit, Carné a signé avec la Continental, créé par Joseph Goebbels, et s'il s'est rapidement ravisé et n'a finalement rien filmé pour le studio allemand, il reçoit un blâme à la libération, puis se voit précédé d'une mauvaise réputation, accusé d'être devenu mégalomane et tyrannique sur ses tournages. Il est aussi décrié par les réalisateurs de la Nouvelle Vague, François Truffaut en tête, qui voient en lui un talentueux exécutant, caché derrière le "vrai" poète Jacques Prévert. Pourtant, Marcel Carné ne baisse pas les bras et continue de tourner, renouant parfois avec le succès, par exemple grâce à Thérèse Raquin ou Les Tricheurs. Sur ses derniers films, il engage notamment son ami Roland Lesaffre, un acteur si cher à son cœur qu'ils finiront enterrés ensemble.
Le documentaire est disponible en replay sur le site d'Arte.tv (jusqu'au 3 septembre), tout comme les films Hôtel du Nord (jusqu'au 4 août), Les Assassins de l'ordre (1970), une œuvre dénonçant les violences policières, et sa comédie en avance sur son temps Drôle de drame (1937), tous deux visibles jusqu'au 31 décembre.
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