Avatar est de retour dans les salles, remasterisé pour une nouvelle génération de spectateurs qui n’a jamais vu le film au cinéma.
Enfin l’attente touche à sa fin. 13 ans séparent Avatar de Avatar : La Voie de l’eau. 13 années pendant lesquelles le monde a radicalement changé, et les technologies énormément évolué. Alors que le choc Avatar 2 se profile, dans un contexte ou le phénomène de 2009 semble avoir été totalement oublié, James Cameron en profite pour remettre les compteurs à zéro et offrir ce qu’il qualifie de "roulement de tambour" avant la salve des 4 suites qui sortiront en salles à deux ans d’intervalle à partir de cette fin d’année et jusqu’en décembre 2028.
On a vu plusieurs scènes bluffantes d'Avatar : La Voie de l'eauVous pouvez donc dès aujourd’hui redécouvrir le premier Avatar dans sa version originale cinéma, en 4K 3D HDR HFR et Atmos 9.1 dans les salles équipées. Qu’est ce qui se cache derrière ces termes barbares ? Tout simplement une rénovation totale du film de 2009, pour l’amener à la même qualité que les suites à venir. Le rendu des effets spéciaux, la luminosité, les contrastes, les couleurs, le son viennent tous de bénéficier d’un dépoussiérage dingue, qui donne l’impression de découvrir un tout autre film. C’est bien simple, vous allez voir Avatar comme vous ne l’avez jamais vu, même si vous l’avez déjà vu. Et si vous l’avez juste vu à la TV, en DVD flous, ou en Blu-ray avec des couleurs pâles et des sous-titres jaunâtres, soyons sérieux un instant : vous ne l’avez absolument pas vu.
D’autant que Iron Jim a utilisé le HFR (High Frame Rate) - mais uniquement dans les scènes en basse gravité sur Pandora – pour doper son film. Un petit rappel technique s’impose : le HFR, c’est cette nouveauté déjà éprouvée (et pas toujours avec bonheur) sur les Hobbit ou Gemini Man de Ang Lee, et qui consiste à doubler les plans originaux à 48 images par secondes au lieu des 24 de la norme cinéma. Le fait d’offrir plus d’images par seconde permet d’améliorer la fluidité du mouvement et d’obtenir un degré de résolution et de clarté beaucoup plus élevé. Exemple : vous ne verrez plus aucun tremblement lors des mouvements rapides de caméras. Chez Peter Jackson ou Ang Lee, le résultat était au mieux décevant (l’hyperréalité, ou l’hyper netteté faisait ressembler les films à des soap-opéras tournés en DV). Mais Cameron, utilise le procédé avec parcimonie, et surtout avec un vrai parti-pris artistique, consistant à simuler et stimuler visuellement la basse gravité de la planète Pandora. Le résultat est totalement bluffant.
Avatar n’appartient finalement qu’au grand écran, et en 3D, dans les salles obscures, en expérience sensorielle totale et collective à partager, dans le temple des cinémas, les seuls endroits au monde adaptés à sa démesure visuelle et auditive. Le mix Atmos qui révèle des bruits auparavant enfouis dans la bande son est à tomber par terre. Les créatures de Pandora sont encore plus saisissantes de réalité. Et, cerise sur le gâteau, une scène supplémentaire, qui met en place un lien direct avec les suites, vient enrichir le final. Elle est si rapide, que seuls les familiers du film s’en apercevront. Mais nous n’en doutons pas, elle va déclencher des applaudissements et hurlements d’enthousiasme dans les salles.
Finalement, James Cameron était tellement en avance qu’il a réalisé en 2009 un film de 2022.
Alors prenez par la main vos enfants, vos adolescents, vos grand-mères et vos grand-pères, votre petite amie ou votre copain, et retournez voir Avatar en salles. Parce que le cinéma, c’est ÇA.
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