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Du roman de Pascal Quignard auquel il est très fidèle, Benoît Jacquot a tiré un film qui, à l’instar de son personnage,
se dépouille progressivement de ses artifices pour s’ouvrir à l’essentiel : la lumière, l’espace, le silence, la liberté.
Toutes les critiques de Villa Amalia
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ca commence par un cri à la mort et ça finit par un souffle de vie. Cette Villa Amalia, c'est un pur désir de vie.
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Une femme qui part et se transforme : c'était déjà le sujet des deux précédents films de Benoît Jacquot. Mais, ici, le processus est si accompli qu'il autorise même, passé la tentation quasi mystique de la vie d'ermite, une acceptation du monde un temps rejeté. (...) Le cinéaste semble contempler cette métamorphose avec la même sidération que le spectateur : le périple qu'il donne à voir est aussi celui d'une immense actrice s'appropriant un personnage, le conduisant haut dans l'éther pour mieux le ramener sur terre, parmi nous.
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Le film, c'est une de ses qualités, va vite. Il est tranchant, aligne des émotions imprévisibles sans s'épancher, sans expliquer. C'est un film sans psychologie, où Benoît Jacquot saisit des états d'âme, ou plutôt une métamorphose d'états d'âme. (...) Villa Amalia est un film déroutant, la démarche de cette femme échappe à l'ordinaire, et on n'est pas invité à comprendre mais à ressentir, happer des sensations, déceler des connivences par fragments, faire inconscient commun.
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Adapté d’un roman de Pascal Quignard, ce beau film nous donne à nouveau l’occasion d’admirer tout le talent d’Isabelle Huppert, qui, pour la cinquième fois, tourne avec Benoît Jacquot. Elle est magistrale dans le rôle de cette femme qui veut un ailleurs, un autre monde, un autre temps. Georges, le confident, interprété par Jean-Hugues Anglade qui trouve avec ce personnage un grand rôle, lui demande : « Mais pourquoi tu veux tout quitter ? », « Je ne sais pas, je veux éteindre ma vie d’avant » lui répond Juliette. Un « voyage en Italie » mais fait cette fois-ci par une femme en solitaire qui, parfois, nous rappelle aussi Ingrid Bergman sur le volcan de « Stromboli ». Cette quête, dans la lumière méditerranéenne magnifiquement filmée par Caroline Champetier, et bien d’autres choses, font de cet itinéraire d’une autre enfant gâtée, un grand moment de cinéma.
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On a tous rêver de tout plaquer ; ce film à la photographie superbe réalise ce fantasme en dessinant un beau portrait de femme. Un rôle sur mesure pour Isabelle Huppert, la meilleure pleureuse du cinéma français.