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Être en couple, c’est devenir adulte et perdre son insouciance. De l’adolescence, il ne subsiste dès lors que le mal-être, celui qui mènera Frédéric à la mort. Si ce constat désenchanté s’accompagne parfois de dialogues à la poésie désuète, il n’empêche nullement les moments de grâce, comme ce plan-séquence capturant la danse sensuelle d’Angela avec un ami de passage ou la dernière rencontre entre Paul et Frédéric, simple et désespérée. De quoi donner envie de croire encore au cinéma de Garrel.
Toutes les critiques de Un été brûlant
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Aussi brûlant que brillant.
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Un été brûlant a beau être son énème film, le cinéma de Garrel reste éternellement jeune.
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D’une passion en train de se bousiller, Garrel, surprise !, signe avant tout un film qui ne se centre plus exclusivement sur un homme et une femme, mais s’en va flirter du côté de l’amitié masculine : Les Amis Réguliers, en quelque sorte. Qu’il fait jouer «côte à côte» dans la Rome du Le Mépris - le cinéma de Godard restant le terreau originel de l’imaginaire garrélien.
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S’il peut parfois sembler aride, cet Eté brûlant réunit des acteurs magnifiques dont Céline Sallette, actuellement à l’affiche de L’apollonide, et ménage des séquences d’une émotion intense.
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Couleurs chaudes, langueurs sexy, désamour... Un Garrel romain à la mélancolie vivifiante.
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Philippe Garrel nous revient avec ce sombre Eté brûlant, méditation mélancolique sur le couple, son présent et ses histoires. Envahis par les fantômes, le film reprend la ballade garrelienne au bord du précipice, et après La Frontière de l'aube, il nous conduit tout droit au crépuscule.
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Garrel renoue avec la couleur, celle de Rome, dans ce nouvel opus qui ménage plus d’un moment magique.
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Monica Bellucci est une Bardot brune, filmée en odalisque nue, dans une scène inaugurale. Des couleurs éclatantes hantent ce drame de la jalousie orchestrant la confrontation entre un peintre rentier et un militant révolutionnaire. Sans prétendre renouer avec l’éblouissement habituel, Garrel a le cinéma dans le sang.
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Ici, la présence inattendue de Monica Bellucci, pulpeuse beauté venue d'une autre planète cinématographique, l'histoire d'un tournage à Cinecitta et d'une peinture de la passion amoureuse à Rome, pour ne rien dire du titre du film, font espérer dans la lignée d'un Rossellini ou d'un Fellini un film incandescent et romantique. En vérité, cette attente sera déçue.
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Le film a quelque chose de confus et de mou, comme s'il ne parvenait pas à s'arracher à une intimité narcissique, qui décourage trop souvent l'attention.
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Dans cet album de famille, entre les vivants et les morts, Monica Bellucci donne à jamais corps au fantasme masculin de la maman et de la putain. Trop belle pour être une épouse. Trop insoumise au désir masculin pour se réduire à la lascivité sexuelle d'un amant rongé par le désir d'être l'unique. Trop, c'est le mot, pour tenir en un seul film, même signé Philippe Garrel.