Toutes les critiques de Sympathie pour le diable

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Peu après Camille de Boris Lojkine, les reporters de guerre ont de nouveau les honneurs du grand écran avec ce premier long centré sur une légende du métier : Paul Marchand (Niels Schneider, remarquable) plongé dans le quotidien sanglant de la guerre en ex-Yougoslavie en 1992. Un homme intègre, engagé et cassant envers ses collègues trop prompts à se mettre en scène pour raconter l’horreur. Lui ne transige pas avec son sens du devoir. Il disparaît derrière les faits et, s’il se montre héroïque (pour sauver des vies en se servant de sa voiture ou d’une planque vers des terrains plus sûrs), il le fait en secret. Là où Lojkine avait tendance à s’éparpiller en multipliant les sujets, Guillaume de Fontenay va droit au but avec un récit à l’os, une réalisation sans forfanterie qui fait surgir la violence avec une brutalité parfois insoutenable qui sied à son sujet.