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Parmi les bonnes idées qui ont présidé à la réalisation de Stoker, l’une est à mettre au crédit du producteur Michael Costigan : alors que cela n’avait rien d’évident, il a pensé à faire appel à Park Chan-wook, l’esthète coréen de la violence, pour mettre en scène le script habile mais délicat de Wentworth Miller, le héros de Prison Break. En d’autres mains, ce
thriller d’inspiration hitchcockienne aurait pu tomber à plat, mais Park Chan-wook l’enrichit en lui donnant suffisamment d’ambiguïté, sans trop insister sur les implications vampiriques suggérées par le titre. La substance est ici transcendée par un style flamboyant, résultat d’une préparation méticuleuse qui n’a absolument rien laissé au hasard mais a le bon goût de se faire oublier. Pour cette première aventure hollywoodienne, le maestro s’est assuré la collaboration de son chef opérateur habituel, qui apporte une classe monstrueuse à ce film aussi élégant que sulfureux.
Toutes les critiques de Stoker
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film qui ressemble à un troublant voyage avec l’effroi et qui très calmement nous enferme dans son intrigue et son suspense.
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Une totale réussite !
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Entre Lynch et Polanski, le dernier film du Coréen Park Chan-wook servi par un excellent casting fracasse le huis clos ouaté d'une famille américaine.
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le réalisateur Coréen contourne l’écueil du formatage, joue de la contrainte et renouvelle son style. Il en ressort une œuvre envoûtante, mystérieuse, ambigüe, vernie d’une indéniable beauté.
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D'une maîtrise tellement flagrante qu'il en devient terriblement oppressant.
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Premier essai hollywoodien plus envoûtant que spectaculaire pour Park-Chan Wook, qui filme ce conte morbide et délectable avec une sensualité perturbante. Un écrin de luxe pour la géniale Mia Wasikowska, à peine entachée par un scénario boiteux.
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“Stoker” est un film de tension et d’inaction sur des personnages qui essayent de déceler ce qui se cache derrière un nouvel arrivant.
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Le spectre d’Alfred Hitchcock plane sur ce film baignant dans une ambiance étrange et délicieusement perverse. La mise en scène, sophistiquée, fluide et sensuelle, se permet toutes les audaces, installe une tension palpable. Sans oublier les acteurs, tous excellents.
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Si la destination n’est pas celle attendue, le voyage en vaut vraiment la peine.
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« Stoker » est délicieusement dément et c’est ça qui est agréable.
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Park Chan-wook arbitre le jeu du chat et de la souris de ce trio qui s’entredéchire délicieusement. Le cinéaste coréen s’est visiblement régalé à jouer la partition de cette symphonie mortifère sur fond de famille dérangée. Son thriller à l’atmosphère pesante fera le bonheur de l’amateur de suspense virtuose au scénario diaboliquement troussé. Entre érotisme déviant et promenade macabre, Stoker a tout d’un bonbon à la menthe poivrée : dérangeant et subtil, il met les papilles en fête par son charme sophistiqué.
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Park ne s’intéresse pas seulement à la matière et aux effets, il préfère tisser tout ce contenu en un drame dérangeant.
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Mettant tout son sens de l’esthétisme et de la subversion au service d’une production américaine, le réalisateur d’Old Boy prend son temps pour nous embarquer dans son histoire, mais avec ce film d’une rare beauté perverse, il met magnifiquement en scène l’expression “fleur du mal”.
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Ce remake revendiqué de L'ombre d'un doute,revisité d'un zeste de fantastique (à la mort de son père, une jeune fille un rien perturbée voit son oncle, adulte au charisme ambigu, débarquer dans sa vie et celle de sa mère, veuve vite consolée), bénéficie d'une mise en scène ultraraffinée, fétichiste et explicitement sexuée. C'est brillant, parfois un rien too much, mais délicieusement manipulateur.
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La présence d’une Nicole Kidman vénéneuse à souhait face à l’inquiétante Mia Wasikowska et au faussement lisse Matthew Goode contribue à l’efficacité de ce suspense.
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L’auteur coréen de Old Boy réussit un film à la fois spectaculaire, gothique et pervers. Une première incursion à Hollywood dans le sillage d’Hitchcock.
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Quand des disparitions ont lieu et qu’un petit manège sexuello-meurtrier s’instaure entre India et son tonton, la piste « Psychose » prend le dessus. Hélas, dans la seconde moitié du film, l’exercice de style post-hitchcockien tourne court ; la virtuosité clinquante du cinéaste et son penchant pour le Grand-Guignol, plutôt inspirés jusque-là, y succombent aux assauts d’un scénario de mauvaise série B (signé Wentworth Miller, l’acteur de « Prison Break » !) et au ridicule de deux comédiens, Kidman et Goode, en cire et en os !
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Ca ressemble à un Hitchcock, c’est flippant comme un Hitchcock, mais ce n’est pas un Hitchcock ! Avec ce premier film made in Hollywood, le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook rend hommage au maître anglais du suspense. D’une ambiance fantastique, le film évolue vers une forme narrative plus classique. N’est pas Hitchcock qui veut...
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Maître Park, comme on l’a surnommé, file la métaphore de manière transparente et pourtant subtile. Une caméra virtuose dont les mouvements rappellent celui du prédateur à la recherche de sa proie et un montage serré qui mêle différents lieux et différentes scènes, renforcent la dramaturgie.
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Grâce à l’immense créativité de Park derrière la caméra, on ne détourne pas le regard même si ce qui se passe à l’écran est plutôt risible.
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Ni du pur Park ni du pur Hitchcock mais plutôt une fusion discrète, légèrement hypnotique des 2. Vous apprécierez cet épopée « Hitchpark ».
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Du talent derrière la caméra, du talent à l’écran et pourtant ça ne fonctionne pas. Que s’est il passé?
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Une perversité captivante, joliment enduite, un mystère que vous aurez envie ou non de résoudre.
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Le scénario est famélique, c'est beau et froid comme un catalogue de déco chic.
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La première moitié du film est époustouflante. Image, montage, lumière, jeu des acteurs, tout est surprenant. Et pis le sang s'invite en pluie. Alors l'histoire s'éteint. Psychologie de bazar, déception.
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Avec le goût manifeste d'imprimer de nouvelles grandes images cristallisantes, il délaisse, sous leur glacis, leurs potentielles chausse-trappes pour une sursignifiance forcenée.
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Un exercice de style à peine divertissant et parfaitement vain.
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Tordu . Le premier film américain de Park Chan-wook n’est pas à la hauteur de ses œuvres coréennes. En enchaînant les effets stylistiques, Park Chan-wook donne le sentiment d’exposer la palette complète de ses talents de cinéaste, oubliant au passage de faire un film.
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Un méli-mélo de scènes mythiques des plus grandes œuvres du maître constitue l'essentiel du scénario de ce film.
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Avec cette pantalonnade pseudo-hitchcockienne écrite par Wentworth Miller (héros de la série Prison Break), Park Chan-wook vient confirmer son statut de réalisateur agité du bocal (et surtout de la caméra). C’est d’ailleurs le seul intérêt de ce Stoker, exercice brillant par sa vacuité et un sens du sérieux qui sied mal à l’affaire.
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De nombreuses images incroyablement pesantes qui nous fascinent et nous étouffent à la fois, tout ce contenu exaspérant fini par être lourd à supporter.
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D’un point de vue objectif, c’est complètement absurde.
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Park Chan-wook livre une copie un peu sage de son cinéma habituellement plus dérangeant.
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L'auteur d'Old Boy a importé aux Etats-Unis son goût pour la surenchère et sa répugnance pour la nuance: résultat, un bain de sang familial que ses emprunts à Alfred Hitchcock ne rendent pas plus sympathique.