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Ascension et chute d’un petit caïd : vu mille fois, mais Andrew Hulme mixe là film noir et pamphlet social avec efficacité. Ce qui impressionne vraiment, c’est son acteur. Certains ont la capacité de s’approprier les films : Harvey Keitel dans "Mean Streets", De Niro dans "Taxi Driver". Ou Frederick Schmidt qui joue ici Dave, un prolo sans conscience ni classe, bloc de haine qui ne sait où il va ni d’où il vient. Le comédien porte le film et le structure. C’est sur lui que repose l’exploration de la virilité, de la violence sociale, du vide spirituel et moral de nos sociétés. Schmidt l’incarne avec ses muscles noueux, sa gueule de serpent et sa démarche de petite frappe. On peut écrire ça dans un scénario, l’imaginer dans des cadres mais, à un moment, ces idées prennent corps ou pas. Ici c’est le cas.
Toutes les critiques de Snow in Paradise
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mise en scène audacieuse, acteurs excellents, sujet en or traité avec une finesse magistrale, "Snow in Paradise" réussit le pari de raconter une histoire de rédemption (...) qui sort des sentiers battus en se distinguant des films de gangsters traditionnels. Une réussite totale et sans aucun doute le début d’une brillante carrière pour Frederick Schmidt.
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Le principal attrait du film ne réside toutefois ni dans son scénario, ni dans sa mise en scène, mais plutôt dans la révélation de son acteur principal, Frederick Schmidt. Débutant casté dans la rue, il impose ici une présence sauvage, la même que celle de Matthias Schoenaerts ou Tom Hardy, s’assurant sans nul doute une gloire future.
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Frederick Schmidt, débutant au cinéma, prête au film avec une grande justesse ce qu'il est convenu d'appeler sa "gueule". La réalisation au cordeau le suit au plus près dans ses délires réels ou imaginaires.
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Mise en scène nerveuse, et des personnages typés London bad boys moins monoli-thiques qu'il n'y paraît. Mais le vrai point fort du film, c'est son acteur principal, Frederick Schmidt.
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Cette chronique sans concession fait monter la pression autour de ce jeune homme pris dans une nasse dont il va voir bien du mal à se dépêtrer. Son calvaire filmé sans chichi révèle ce comédien au charme naturel dont on n'a pas fini d'entendre parler.
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Andrew Hulme a mis son expérience de monteur au profit de ce film noir social qui, sans faire abstraction des conventions, doit beaucoup à l'énergie de sa mise en scène et à l'intensité de ses comédiens.
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Andrew Hulme, de par son passif de monteur, a un sens du rythme et de la narration par l’image qui range immédiatement SNOW IN PARADISE dans la case des films de transe, déroulant sur un rythme fou et toujours droit devant, une course à bout de souffle vers la paix. Dans ses émotions et dans son parcours spirituel, SNOW IN PARADISE est d’une dignité remarquable. Pour un premier film, c’est un coup de maître.
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Tous les ingrédients sont savamment réunis pour donner au film une identité se voulant originale alors qu’il emprunte surtout aux codes rebattus du polar social qui ne choisit jamais entre une esthétique documentaire et une stylisation excessive. On pense par exemple à l’emploi abusif d’une musique jazzy extradiégétique dès que la tension monte pour imprégner le film d’une ambiance ouatée.
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La congestion dramatique est telle que l’ensemble patine sur place pendant toute sa deuxième partie, virant peu à peu au concours de trognes renfrognées et de sourcils froncés.
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L'originalité vient de la conversion de Dave à la religion musulmane. Trop soudaine pour être totalement crédible, fondée sur une amitié tout juste entraperçue, mais offrant ses scènes les plus douces et les plus déconcertantes à un thriller abrupt, rageur, trempé dans les violences sournoises de ses personnages secondaires.
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Avec son héros empêché, réduit au purgatoire, le réalisateur fait preuve d’une salutaire sobriété, préférant distiller son fiel en sourdine, à bonne distance des rodomontades tapageuses d’un Guy Ritchie qui a longtemps régné en maître sur le sacro-saint film de gangsters à l’accent cockney.
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"Snow in Paradise" touche juste en traduisant sans pathos ni lyrisme ce qui s’avère avant tout une étude de caractère réaliste. A l’exception d’une ou deux longueurs, ce qui est étonnant de la part d’un monteur de formation, il remplit son contrat.
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Première réalisation du monteur chevronné Andrew Hulme : mise en scène tape-à-l'oeil et bande-son anxiogène pénible. Débuts prometteurs, en revanche, pour Frederick Schmidt, bluffant dans le rôle du jeune truand déboussolé.
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On connaît déjà cette histoire de rédemption dont la mise en scène coup de poing évoque celle d’un Nicolas Winding Refn époque "Pusher". Reste l’ambiance ultraréaliste, à la limite du documentaire, qui garantit une immersion totale.