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Cette visite guidée, sous forme d'un splendide collage d'images d'archives et de sons, devient une étonnante tribune libre quand Davies fait le deuil de la british way of life qu'il a connue mais qu'il ne perçoit plus. Of time and the city aurait pu être le discours d'un vieux réac. Mais, en cherchant dans le Liverpool d'aujourd'hui ses anciens repères, Davies fait évoluer son drôle d'autoportrait en une touchante description de l'identité anglaise où la tendresse et l'amour pour sa ville percent sous les bougonnements récurrents.
Toutes les critiques de Of Time and the City
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il y a du Proust chez Terence Davies qui a l'art de faire resurgir le passé - le temps perdu - non pas d'une tasse de thé, mais de sa pellicule. Mais un Proust râleur, furibard, qui, de sa voix rocailleuse, pourfend les objets de sa haine. Ce passé idéalisé rend féeriques et fascinants ces fragments de douleur, ces pépites de plaisir éphémère, arrachés au gouffre du temps.
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En se racontant, Terence Davies, le réalisateur de « Distant voices » et « The long day closes » compose une ode à sa ville, Liverpool. Étonnantes archives d’hier ou films d’aujourd’hui, poèmes, textes de Tchekov, Joyce ou Engels, interventions de l’auteur, musique classique ou pop et chansons composent un film-puzzle remarquablement monté que le réalisateur commente lui-même en voix off.
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Enrobé d'un lyrisme tour à tour mélancolique et narquois, ce documentaire est plus que le portrait de Liverpool décrépit au fil du temps. C'est en même temps l'autoportrait du cinéaste, qui y naquit en 1945, sa déclaration d'amour scandée d'un commentaire off, dit par lui-même. Un poème visuel et sonore enrichi de citations de Joyce, Tchekhov et Engels sur la pauvreté.