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Ce Molière n'est pas une biographie de l'auteur du Malade imaginaire. Encore moins un portrait idéalisé. À la question : « Qu’est-ce qui vous a séduit dans le personnage de Molière ? » Romain Duris répond : « Sa lâcheté ». Et, c’est en effet le côté humain de Molière qui séduit le spectateur. Directement inspiré de l’esprit de l’auteur, le film de Laurent Tirard est avant tout une fiction. Comme John Madden avec Shakespeare in Love (1995), le réalisateur de Mensonges et trahisons et plus si affinités... mêle quelques éléments biographiques et des références aux textes de Molière pour raconter un épisode méconnu de sa vie. De quoi nous donner envie de lire ou relire ses œuvres.
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La plus grande erreur de Laurent Tirard (Mensonges et Trahisons…) est d’avoir intitulé cette farce Molière après le biopic éponyme d’Ariane Mnouchkine avec Philippe Caubère, considéré comme la référence sur la vie de l’acteur-dramaturge. Cette faute de goût vaudra sûrement à son film les foudres de la critique et des théâtreux. (…) Reste le versant fantaisiste et private-joke du film où Fabrice Luchini en vaniteux ignorant et Édouard Baer en « dandylettante » arriviste prennent un malin plaisir à rire de leur image. Ce sont eux les vraies stars de ce Molière très Who’s who et décidément bien mal baptisé.
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Si Molière avait su ce que c’était, il aurait salué d’une standing ovation le film de Laurent Tirard. Attention toutefois à ne pas se méprendre, il ne s’agit nullement d’un biopic mais plutôt d’un « Molière in love » ou « Mais où Jean-Baptiste est-il allé chercher tout ça ? ». Le réalisateur laisse vagabonder ses idées et de ces savoureuses supputations naît une reconstitution historique tendre et comique sur le Molière qu’on aurait aimé connaître. Les protagonistes des différentes pièces de messire Poquelin se croisent dans un étrange imbroglio amoureux. Résultat : une comédie presque aussi drôle que les farces du maître en personne.
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Partant d’un fait connu mais jamais exploité de la vie de Molière -une absence au monde de quelques mois-, le réalisateur imagine ce qu’il a vécu. (…) La vie ordinaire s’avère une mine d’or et les gens ordinaires de magnifiques comédiens, dont ce monsieur Jourdain, Fabrice Luchini qui passe du bouffon ridicule (il faut le voir imiter le cheval) à l’homme humilié et blessé puis grandit et finit en héros magnanime. Bon scénario, excellents dialogues et magnifiques acteurs (…)
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Évoquer avec sérieux sur un mode ludique la figure de Molière sans verser dans l’écueil de l’académisme asphyxiant ni la farce biographique, voilà le pari ambitieux, audacieux et joliment réussi de Laurent Tirard (Mensonges et trahisons…).