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Sept ans après la sortie du premier film consacré aux petite créatures jaunes aux grands yeux, sa suite débarque en salles, peu après avoir fait l’ouverture du festival d’Annecy. Cette fois, direction les années 70, période durant laquelle un très jeune Gru tente de se faire sa place au sein du plus grand groupe de super méchants, les Vicious 6. Une série de péripéties (et une histoire d'amulette qui donne des pouvoirs) plus tard, Gru et les Minions vont devenir la cible des bad guys, et ils n'auront d'autre choix que de se tourner vers Wild Knuckles, ancien chef des Vicious 6 qui a été trahi par les siens...
Sorte de « Gru origins », Les Minions 2 prend la forme d'un semi-road trip délirant, où le personnage doublé par Steve Carell tient autant de place que les Minions eux-mêmes. Les petits serviteurs se débattront entre leur connerie naturelle et leur besoin impérieux de plaire à leur chef, et on verra ainsi Kevin, Stuart, Bob et Otto apprendre approximativement le kung-fu pour tenter de libérer leur « mini boss », coincé à San Francisco à l'époque du flower power. Un peu léger pour faire un film, d'autant que tout le décorum 70's disparaît aussi vite qu'il est arrivé. Reste une série de gags plus ou moins réussis et plus ou moins déjà vus à travers les quatre précédents longs-métrages de la franchise (est-ce qu'on n'aurait pas définitivement fait le tour ?).
Le tout est pourtant plutôt bien emballé visuellement, et le co-réalisateur Kyle Balda (ici accompagné par Brad Ableson et Jonathan Del Val) est à l'opposé du cynisme mercantile, toujours sincèrement amusé par cet univers loufoque malgré les années qui passent. Sauf qu'à force de vouloir contenter tout type de spectateur, Les Minions 2 finit par ne plus rien raconter d'autre que son incapacité à se renouveler et à sortir des sentiers battus. Une prison dorée dont on aimerait que Gru et les siens puissent un jour sortir.