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Entre fiction et documentaire, le film enquête sur un homme qui, en 2003, lacérait les fesses des femmes qu’il jugeait trop "déshabillées" dans les rues de Tunis. Ce fait divers, transformé en légende urbaine – l’homme est devenu le "Challat" (la "Lame") dans l’imaginaire tunisien –, est un prétexte pour enquêter sur le machisme dans la société contemporaine. La réalisatrice recueille des témoignages d’hommes estimant que "ces femmes l’ont bien cherché" ou de femmes ayant utilisé cette histoire pour se faire tatouer. Souvent très drôle, bien qu’assez terrifiant sur le fond, cet ovni multiprimé dans les festivals, de Beyrouth à Alger en passant par Amiens et Namur, se joue constamment du vrai et du faux et interroge autant les spectateurs qu’il leur donne à voir.
Toutes les critiques de Le Challat de Tunis
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film à la forme surprenante et au propos percutant.
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L’irruption de ce petit bijou d’humour noir et de lucidité critique confirme qu’il se passe des choses nouvelles et réjouissantes dans le cinéma au Maghreb.
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Alors que l'islam extrémiste semble avoir déclaré la guerre aux femmes, le spectateur a bien du mal à démêler le vrai du faux. Dans un pays du Maghreb longtemps à l'avant-garde de l'émancipation féminine, un tel doute pousse à réfléchir... Et à s'inquiéter.
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Relayée par une démonstration par l’absurde, la satire s’emploie à opposer la rationalité à la misogynie, en démantibulant des discours aussi dérisoires que fumeux.
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Un tourbillon de doutes, d’indignations, d’amusements, et, pour finir, un premier long métrage d’une extrême intelligence.
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"Le Challat de Tunis" se regarde d’un œil mi-horrifié, mi-amusé devant le caractère atrocement violent, rétrograde et misogyne de ce qui est montré et l’absurdité absolue de l’ensemble.
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Se saisissant de ce fait divers réel, la réalisatrice et scénariste conçoit une fiction tragicomique sur les rapports entre les sexes en Tunisie.