Toutes les critiques de La Commune, Paris 1871

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    Chouchou des cinéphiles alters 70’s, Peter Watkins avait disparu. Il revient au cinoche par la télé. Sa Commune (10h de télé réduites à 5 pour un passage sur Arte en 2000 puis à 3 et demi pour sa sortie ciné) est la retransmission télévisée des événements de la Commune à partir d’un postulat délirant. En 1871, la télé existe et deux chaînes se partagent le PAF de l’époque : la télévision versaillaise, un TF1 à la botte du gouvernement, retransmet des infos bidonnées ; de son côté, la télévision communale fait vivre l'espoir né de la Commune. Les deux héros du film sont des journalistes de cette télé communale qui interviewent les révoltés du quartier Popincourt. Entre le docu-drama historique, la fresque médiatique relevé d'humour potache et un discours alter musclé, La Commune est un échafaudage théorique passionnant. Et si tout ça laisse penser que c’est irregardable, c’est le contraire qui arrive. La mise en abyme médiatique a beau être anachronique et bordélique, elle fonctionne grâce à la rage hérétique de Watkins.

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Jean-Luc Bertet

    Peter Watkins a traité de la révolution de La Commune d'une manière totalement inédite, ni documentaire ni fiction. Les événements relatés sont exacts, comme leur chronologie. Mais il ne s'agit pas d'une reconstituion. Les protagonistes improvisent à partir de leur rôle, Versaillais ou communards.

  2. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    Tourné en treize jours, en suivant scrupuleusement la chronologie des événements, il brouille sciemment les notions de documentaire, de fiction ou de reconstitution historique. Et sape les critères habituels du document télévisuel et de la saga hollywoodienne pour forcer le spectateur à réfléchir sur la forme du film, lui enseigner la méfiance, l'encourager à contester la subordination aux médias.