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Equation simple : raconter Gainsbourg par Gainsbourg, coller aux grandes images de l’artiste ses commentaires sur sa propre légende. Si le résultat, complet, a de quoi instruire les profanes, il s’apparente à une part de rab sans saveur particulière pour les fans. Car la force du film est aussi sa faiblesse, à l’image de son titre, mignon mais fastoche : Gainsbourg lui-même, du moins le mythe Gainsbourg dont le génie est autopsié dans les médias depuis vingt ans.
Toutes les critiques de Je suis venu vous dire... (Gainsbourg par Ginzburg)
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Un film hommage aussi envoûtant que le fut ce génie du XXe siècle.
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par Alexis Campion
Un document unique, émouvant, assurément authentique.
Un autoportrait de Serge Gainsbourg. Sublime.
Inutile de commenter cette somme d’extraits, c’est du Gainsbourg, soit ce mélange de classe, d’inspiration musicale, de génie des textes, de punkitude, de métèquerie et de mélancolie dont on ne se lasse pas. Mais on peut aussi prolonger l’éloge de ce que Pierre-Henry Salfati a fait de cette masse de matériel. (...) 80 % d’images de provenance documentaire, montées à peu près chronologiquement et liées entre elles par la voix off du chanteur. Un prodige que cette voix off : assemblage de dizaines d’entretiens, elle donne l’impression que le Serge commente en direct le film de sa vie. Et quelle voix !
Un documentaire sombre , parfois complaisant, sur un chanteur qui a marqué son époque sans vraiment l'aimer.
(...) Ce marabout de ficelle restitue justement la syncope de la phrase gainsbourgienne, les sautes d'humeur et de pensée du chanteur.
Joli montage d'archives consacré à l vie, à l'oeuvre, aux amours de l'auteur de La Javanaise. Comme toujours quand il s'agit de Gainsbourg, on est dans le mythe et dans la nostalgie. L'auteur fidèle à son dispositif, ne pousse pas plus loin l'analyse. Dommage.
Le réalisateur du docu n'a pas toujours trouvé les images qui collaient aux souvenir du grand Serge (...) vaut essentiellement pour quelques inédits : des interviews oubliées au fond d'un tiroir par Gilles Verlant ou les images d'un déjeuner champêtre partagé avec Michel Simon.
L'idée est séduisante, à condition d'avoir les bonnes images pour accompagner les souvenirs du grand Serge. C'est parfois ce qui pèche dans ce documentaire dont on retient plutôt la qualité des archives sonores.