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Habitué à des ambiances plus feutrées (le génial The Color Wheel), Alex Ross Perry se la joue sex and drugs and rock’n’roll en racontant la descente aux enfers et la rédemption d’une superstar des 90s qui remplissait les stades avec son girl band avant d’exploser en vol. Conscient du côté classique du récit, le cinéaste semble avoir laissé la main à son interprète Elisabeth Moss pour dynamiter tout ça. Celle-ci est comme toujours impériale, le casting hype qui l’entoure (Cara Delevingne, Agyness Deyn...) impeccable, les morceaux épatants mais le regard porté par Ross Perry cloche. Un regard complaisant sur sa comédienne poussée à en faire des tonnes, comme un exercice d’impro livré brut dans un film bien trop sage et conscient de lui-même pour aller vers l’expérimental. Cette roublardise rend le discours sur ces artistes qui se brûlent les ailes encore plus convenu.