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Après La Ronde de nuit (2008), ce deuxième volet d’une trilogie consacrée aux maîtres flamands raconte comment, au XVIe siècle, un imprimeur organisa une série de représentations théâtrales illustrant six tabous sexuels décrits par la Bible (inceste, sodomie, adultère, etc.) pour convaincre le margrave d’Alsace de financer une nouvelle presse. En adéquation avec son sujet, l’esthète philosophe Peter Greenaway a filmé ce plaidoyer pour la liberté d’expression avec un réalisme extrême tempéré par une stylisation poussée, ce qui évite au film d’être classé X.
Toutes les critiques de Goltzius et la Compagnie du Pélican
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mixte somptueux de cinéma narratif et de cinéma visuel, de théâtre et de musique, de corps d'acteurs et d'effets spéciaux, d'images et de textes, (...), Goltzius donne doublement tort : aux détracteurs de Greenaway, qui voient en lui un plasticien plutôt qu'un cinéaste, et à Greenaway lui-même, qui ne cesse de proclamer que "le cinéma est mort".
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Véritable tour de Babel artistique, le nouveau Peter Greenaway est un audacieux jeu de poupées gigogne qui brasse toutes les obsessions du cinéaste dans un ensemble aussi brillant sur le plan formel que riche sur le plan intellectuel.
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Une oeuvre ambitieuse et déstabilisante.
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Tourné dans un sublime hangar de Croatie, ce nouveau Greenaway émerveille avec ses cadres étourdissants et sa théâtralité vivante et échevelée. Haute en couleur et en accents drolatiques, sa galerie de personnages rend ce festin visuel encore plus prenant et stimulant. Semé de références picturales, intello sans être élitiste, Greenaway jongle avec ses marottes : sexe, mort, pouvoir.
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Le catalogue de ses références, en particulier picturales, s’étale à l’infini, son emploi de l’audiovisuel est digne de celui d’un expérimentateur, qui va de l’emploi de l’écriture sur images aux effets en 3D, en passant par les écrans superposés, témoignant de son désir de fondre tous les arts en un seul.
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Un film certes ésotérique, mais aussi ludique, qui, s’il l’on s’y laisse prendre, emmène dans un maelstrom d’images somptueuses et magiques.
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Retour réussi de Peter Greenaway, avec le style qu'on lui connaît : ébouriffant, étonnant, agaçant...
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Goltzius c'est Greenway lui-même, démiurge en quête de financement !
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Le côté décousu de l’ensemble comme un nombre trop élevé de perversions représentées rendent le film trop riche et trop long. Mais, l’humour glacial de Peter Greenway allié à un message célébrant la liberté d’expression force la sympathie.
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L'image est magnifique, le texte passionnant, mais pourquoi l'ensemble laisse-t-il ce goût d'inachevé ?
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Un film ovni, méli-mélo désordonné.
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On peine parfois à digérer sa surenchère. Mais le cinéaste britannique a toujours la main pour mettre en scène des images fantastiques et inventives.
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un Greenaway brillant mais un rien frustrant
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On a parfois l'impression de regarder une orgie costumée en écoutant du classique. Greenaway a conçu ce ballet kitsch et hypnotique, version rétro-futuriste d'un songe des Mille et une nuits de Pasolini, avec une infinie liberté, fidèle à ses principes de mise en scène et à ses obsessions sexuelles, mortifères.Cela peut passer pour la gratuité mais savoir que son cinéma génialement ivre, baroque et décadent, continue d'exister suffit à réjouir.
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Le résultat pompier est inversement proportionnel à l’effet recherché, une performance aux allures de catalogue sursaturé de codes picturaux et de références bibliques.
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À la manière d'un reportage, “C'est eux les chiens” suit les errances d'un homme, libéré après 30 ans d'emprisonnement, et s'impose comme une terrible radiographie d'un Maroc sous tension.
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On peut se demander si le style, ou plutôt la manière de Greenaway n’arrive pas à épuisement. L’idée de l’histoire comme réécriture infinie tend à devenir une pure forme, faisant tourner à vide les signifiants de la culture.
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Ce n’est pas la première fois que Peter Greenaway s’amuse à mélanger érudition et fantasmes libidineux, mais le procédé est usé, et le film laborieux.
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Le réalisateur britannique, livre un film assez vain sur les scènes érotiques de la Bible et leur part de voyeurisme.
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Si la créativité formelle de Peter Greenaway semble ne pas devoir se tarir, le sens de cette énième dissection conceptuelle de l'image demeure parfaitement obscur.