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Loin du sensationnalisme suggéré par le titre du film et loin de l’esthétique porno trash qui l’a fait connaître, Bruce LaBruce adopte ici un style sobre pour raconter l’inhabituelle histoire d’amour entre un jeune homme et un séduisant monsieur de 82 ans. Une sorte de Harold et Maude fétichiste et gay dans lequel le réalisateur de L.A. Zombie camoufle ses élans punk sous un vernis indé façon Gus Van
Sant et Gregg Araki. En résulte une romance attachante dont la facture élégante et classique n’empêche ni l’humour acide ni l’esprit de subversion. Bien au contraire.
Toutes les critiques de Gerontophilia
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pied de nez aux convenances stériles et aux chapelles sociales, Gerontophilia est une comédie romantique chaste et pudique où l’amour revêt de nombreux masques.
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Bruce LaBruce réussit un joli film, tendre et délicat sur un sujet tabou.
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Sacré tour de force que de faire passer ce récit détonnant et cru pour une balade romantique anodine ! Dommage que le scénario ne mette jamais en danger ses personnages.
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Un jeune infirmier tombe amoureux d’un pensionnaire de maison de retraite. Plus « sage » que d’habitude, le réalisateur dégaine un beau plaidoyer antipréjugés.
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En réalisant un film qui, par-delà son sujet scandaleux, vise un large public, Bruce LaBruce aborde un tournant de sa carrière. Lui aussi souhaite sortir de l'ornière des genres et des catégories sclérosantes. A ce titre, M. Peabody est une incarnation de toutes les minorités : noir, homosexuel et vieux, il est voué à la relégation sociale.
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La transgression, marque de fabrique du cinéaste, cède ici à une délicatesse d’écriture qui s’offre quelques jolis dérapages, pimentant à merveille cette bouleversante histoire d’amour abordée sans honte ni perversion.
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Bien sûr, ce n'est pas tous les jours qu'on voit un adolescent embrasser un vieil homme. Mais l'ensemble ne néglige ni l'humour ni la tendresse, fait exploser bien des hypocrisies et provoque une réflexion salutaire sur notre façon figée d'appréhender l'image du corps.
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Une love story tendre et fantasque entre un jeune homme de 18 ans et un senior de 82 ans : le sulfureux Bruce LaBruce ("Hustler White") prouve qu'une comédie romantique peut être intensément subversive.
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Un voyage surprenant sur un sujet qui étonne, mais que Bruce LaBruce traite avec tendresse, sans chercher à choquer.
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Loin de son agressivité coutumière, Bruce LaBruce signe un film doux et tendre. Son scénario est hélas un peu trop léger.
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Sans sexe explicite, et avec ce qu’il faut de dialogues savoureux et de situations inattendues, LaBruce y met en scène l’amour naissant entre deux hommes, l’un âgé de 18 ans, l’autre de 82.
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Un film délicat, mais qui s'enferme dans la trivialité.
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Bruce LaBruce a bien compris que son précédent L.A. Zombie était le film de trop. Il était vraiment temps de se renouveler. Et comme il n'est jamais trop tard, le cinéaste se réinvente avec son film le plus doux et le plus accessible.
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Cette romance atypique et tendre démontre que la révolution peut aussi se faire en douceur. Tout est une question de regard.
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Le cinéaste ne montre aucune scène graveleuse préférant insister sur la beauté des corps, notamment quand le jeune homme dessine son ami. (...) Son film dénonce aussi les conditions dans lesquelles vivent les séniors.
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Le film s’inscrit dans un renouvellement apaisé sans pour autant délaisser ce qui constitue la colonne vertébrale du cinéma de Bruce LaBruce (la fixation d’un désir sur un corps ou un objet). Si l’ensemble ne s’affranchit pas de quelques maladresses scénaristiques, il ramène le film à sa plus évidente et belle simplicité.
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Bruce LaBruce dépouille Gerontophilia de quelques-uns des éléments visuels typiques de son cinéma : les scènes de sexe et l’image DIY. Ici, c’est un cadre net, travaillé, joli comme celui d’une comédie romantique indé. Serait-ce un assagissement ? A peine, puisque le réalisateur canadien fait d’un thème jugé choquant (les relations intergénérationnelles) une fausse bleuette.
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Un film dérangeant mais souvent drôle, porté par ses deux principaux interprètes, Pier-Gabriel Lajoie et Walter Borden.