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Ce fut l’un des chocs de la Semaine de la Critique 2022. Un premier long signé Emmanuelle Nicot qui embrasse le thème de l’inceste à travers une enfant de 12 ans (Zelda Samson, exceptionnelle), trop maquillée et court vêtue pour son âge, soudain retirée du domicile paternel… contre son gré et sans qu’elle en comprenne la raison. Un premier long qui vous prend aux tripes, raconté à la hauteur de sa jeune héroïne. Et qui, grâce à ce positionnement, n’enfonce jamais les portes ouvertes mais va gratter là où ça fait mal, comme dans ces moments où Dalva défend ce père qui l’a abusée et qu’elle continue à aimer inconditionnellement. C’est aussi à travers son regard qu’on vit son long chemin vers une deuxième vie, celle d’une gamine de son âge, grâce à des éducateurs lui faisant découvrir ce monde de l’enfance qu’au fond, elle ne connait pas. Le portrait d’une renaissance, sans misérabilisme.