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Ce sujet dans l’air du temps est prétexte à une tragicomédie sur les rapports humains. Dès les premières minutes – un échange amoureux peu convaincant entre deux comédiens sur scène –, on sait qu’il sera question du sentiment sous toutes ses formes. Et que les apparences trompeuses seront au centre de ce sixième long métrage du réalisateur de Rien sur Robert. « J’ai des rapports simples avec personne, et surtout pas avec mon père… » Cette réplique semble taillée sur mesure pour Jean- Pierre Bacri, qui s’en empare avec délices. Comme il empoigne le rôle de Damien, homme sans qualités, mari banal, sans doute bon professeur (de civilisation chinoise), qui se réveille aux côtés d’une inconnue férue de ses travaux sur… le sourire ! Autour de lui, de Claude Rich à Isabelle Carré, les acteurs se régalent. Sous des dehors intellos et bavards, Cherchez Hortense cache, comme ses personnages, un réjouissant jeu de piste.
Toutes les critiques de Cherchez Hortense
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le sixième film de Pascal Bonitzer (...) est son film le plus rond, le plus tenu, le plus riche sans doute aussi – au point qu'on hésite à dire que nous sommes parvenus à démêler tous les fils qui le tissent malgré deux visions.
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Un film jouissif !
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[Ce film nous donne] l’occasion de retrouver un Jean-Pierre Bacri râleur et touchant à souhait, et de découvrir Pascal Bonitzer (“Rien sur Robert”) dans un registre jovial, jouissif, et moins hermétique qu’à l’accoutumée.
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Un petit bijou de comédie portée par un Jean-Pierre Bacri au sommet de son art.
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Pascal Bonitzer livre une comédie mélancolique sur les turpitudes de l’intelligentsia parisienne, avec un Bacri fidèle à lui-même.
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Jean-Pierre Bacri, toujours impeccable à fleur de peau (...) A cette direction d'acteurs hors pair s'ajoute, comme souvent chez Bonitzer, une finesse d'écriture imparable.
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Damien, prof de civilisation chinoise, a un père condescendant, une femme infidèle, un enfant implacable. Il s'enfonce, puis se ressaisit, et c'est un régal de le voir s'extirper de son marasme. Bacri impressionne. Bonitzer signe sa comédie la plus enlevée.
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Le scénario est une merveille, les dialogues sont épatants et la distribution, aux petits oignons. Entouré, entre autres, de Claude Rich, irrésistible en père indigne, d’Isabelle Carré, épatante en immigrée serbe, et de Jackie Berroyer, dostoïevskien en diable, Jean-Pierre Bacri trouve là un de ses plus beaux rôles.
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Bonitzer fait sortir ses tripes à son acteur qui n'avait pas été aussi bouleversant depuis son rôle d'amoureux éconduit dans Le Goût des autres (1999) d'Agnès Jaoui.
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Cet ultime avatar, qui englobe les précédents, pose [Pascal Bonitzer] en auteur de comédies intellectuelles tortueuses, sortes de farces lacaniennes. (....) Le récit élargit par petites touches son évocation de la faillite névrotique de l'univers bourgeois.
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Un programme chargé, pourtant plein de légèreté, porté par un Jean-Pierre Bacri truculent de bougonnerie, émouvant et profond en cocu blessé ou en chevalier impuissant. Un festival à lui tout seul.
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Sous ses atours intello et bavard et malgré un sujet grave (les sans-papiers), cette comédie quasi Allenienne se révèle particulièrement ludique et charmante. Isabelle Carré, Jean-Pierre Bacri et le facétieux Claude Rich sont irréprochables.
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Bonitzer multiplie les références littéraires et psychanalytiques, les variations sur le pouvoir et les doubles. Mais un élan inédit anime la mécanique savante : davantage de réalité et, néanmoins, d'idéalisme.
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Pascal Bonitzer aime conduire de ronronnantes mécaniques de cinéma, belles de carrosserie (...) mais une fois accompli ce tour de manège, quel souvenir, quelle émotion en retient-on?
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L éternel grincheux du cinéma français [Jen-Pierre Bacri] entouré d'acteurs au diapason, trouve un rôle taillé sur mesure et joue avec subtilité un quinqua névrosé.
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Comme souvent dans les films de Pascal Bonitzer, les personnages sont bavards et le fond, grave, n'empêche pas un ton ludique. D'où vient alors le sentiment que, cette fois-ci, la mécanique est légèrement grippée ? Peut-être d'une certaine lassitude de retrouver pour la énième fois ce milieu intellonanti plus à l'aise dans le discours que dans l'action.
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Bonitzer, choyant une équation narrative un peu molle, dissimule néanmoins sous le rire et une musique impeccable un gros attirail. La comédie aussi a ses tirs de barrage.
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Vous aimez les comédies françaises confortables, parisiennes et gauchisantes? "Cherchez Horense" est le parfait prototype. (...) Écrit en période de sarcozysme triomphant, ce scénario égratigne les tracasseries administratives abusives sans trop de pugnacité.
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On se délecte du jeu de Claude Rich en père vachard, et d'Isabelle Carré, exquise surprise.
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Beaucoup de contrepieds, pas vraiment de vertige, beaucoup d'ironie mais pas franchement de surprise.