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Après Police et Présidents, la très éclectique Anne Fontaine explore les affres de la création du Bolero par Maurice Ravel, longtemps incapable de trouver l’inspiration de cette commande passée par la danseuse Ida Rubinstein (Jeanne Balibar, irrésistible). Même si son récit évoluant entre flashbacks et forwards ne se concentre pas sur 1928, ce parti pris permet d’éloigner Bolero du biopic classique qui va de la naissance à la mort. Aidée par la belle lumière de Christophe Beaucarne, Anne Fontaine se montre moins académique que dans Coco avant Chanel et réussit à faire éprouver la manière dont Ravel ressentait physiquement la musique. Raphaël Personnaz séduit, lui, par sa composition traduisant parfaitement l’effacement de celui que le monde allait ensuite célébrer. Dommage alors que la cinéaste n’aille pas au bout de son parti pris et ne clôt pas son récit, dans la foulée de la première du Boléro. Le geste aurait été plus fort.