Bonnet, manteau et bottes fourrées : la panoplie parfaite pour faire la promo de Bienvenue aux Edelweiss sur TF1, comédie familiale aux pieds des pistes. Claire Keim y incarne Anne-Sophie, jeune mère en instance de divorce. Elle raconte à Télé 7 Jours son rôle. Par Emmanuelle Tourraine pour Télé 7 Jours Dans Bienvenue aux Edelweiss, pour clouer le bec à sa mère, quelque peu envahissante, Claire Keim, alias Anne-Sophie, demande à un moniteur de ski de se faire passer pour son nouveau fiancé… Interview dans le patio d’un hôtel parisien où Johnny Depp vient, lui aussi, fumer des cigarettes… Vous semblez avoir pris un grand plaisir à jouer dans cette comédie… Est-ce le rôle que vous attendiez ? C’est comme si Anne-Sophie et moi nous étions donné rendez-vous. C’est une des première fois où je peux laisser aller mon énergie hyperactive. Comme elle, je suis toujours un peu à fleur de peau, au bord de la crise de nerf. Je peux rire puis pleurer la minute qui suit. Nous partageons aussi ce côté Gaston Lagaffe au féminin. En revanche, jamais je ne pourrais m’inventer un fiancé et je n’ai pas été « écrabouillée » par une mère hystérique. La mienne m’a toujours fait confiance. Quels liens avez-vous noué avec votre mère de fiction, Marie-Anne Chazel ? C’est la gardienne du temple de la comédie. J’imaginais quelqu’un de très nerveux, hyper speed : je suis tombée sur un Bouddha ! Elle est à l’opposé de son personnage. C’est une personne douce, bienveillante, spirituelle. On a envie de se lover dans ses bras. Elle est ronde comme un bon vin. Grâce à elle, j’ai énormément progressé. Etes-vous aussi nulle en ski qu’Anne-Sophie ? Je tiens à rétablir la vérité : s’il y a bien un sport dans lequel j’excelle, c’est le ski. Imaginez ma frustration ! Pour des raisons d’assurances, j’étais interdite de bobsleigh, de parachutisme, de chasse aux animaux sauvages – je vous assure que c’est écrit noir sur blanc dans le contrat - et de ski ! Est-ce plus difficile d’être drôle quand on est belle ? Houlà ! Je ne me suis pas posé la question. Déjà, je ne me dis jamais que je suis belle… Mais les autres vous le disent… On croit que je suis une femme-enfant, un petit chat sauvage qu’on a envie soit de protéger, soit de malmener. J’adore voir la surprise dans l’œil des réalisateurs quand ils découvrent que je suis rock’n’roll et déconneuse. On ne vous voit plus au cinéma : la télévision n’est-elle pas, finalement, une prison dorée ? Je ne vous cache pas que c’est facile de s’en contenter. Comme, par ailleurs, je vis au Pays basque, que mon copain n’est pas comédien et que je fuis les mondanités, je ne mets pas toutes les chances de mon côté. Malgré ma frustration, je ne compte pas jouer un rôle dans la vie pour en décrocher un au cinéma. Les « Ma chérie, tu étais fantastique !» ou « J’ai adoré ton film !», très peu pour moi. Mon plus grand plaisir est d’entendre mon boucher me dire : « Je vous ai vue hier à la télé. Vous êtes comme dans la vie. » Elle est comment votre vie à Saint Jean-de-Luz avec Bixente Lizarazu et votre fille Uhaina (qui signifie « vague » en basque) qui vient d’avoir deux ans? Normale. C’est celle dont j’ai toujours rêvé. Je suis raide dingue d’eux et c’est pour cette raison que vous n’en saurez pas plus. Exposer sa famille pour faire parler de soi, c’est pitoyable et indécent. C’est tellement précieux ! Interview Emmanuelle Touraine.
Commentaires