Le dernier épisode, d'une sublime cohérence, a parfaitement conclu un voyage exceptionnel dans les méandres de l'univers X-Men.
On en a encore le cerveau tout retourné ! La série Marvel pas comme les autres a bouclé son extraordinaire aventure, hier soir aux USA (à voir en France sur OCS). Légion a terminé sa troisième et dernière saison de la plus belle des manières, grâce à un final cohérent, brillant, fascinant. Attention spoilers !
Un final qui a vu David et son père, le fameux Charles Xavier, affronter Amahl Farouk dans le passé, pour tenter de corriger le présent. Un deux contre deux qui a pris une tournure improbable, quand le Farouk moderne a sorti un drapeau blanc ! Non, il ne veut plus se battre. Il aime David. Il a grandi avec lui (en vivant dans sa tête) pendant toutes ces années. Il ne veut plus être le vilain aigri, avide de pouvoir qu'il fut à l'époque. Et après avoir convaincu son alter ego du passé, une paix aussi durable que sincère a pu être scellée. Farouk ne sera pas vaincu et emprisonné dans la tête du fils de Charles. Ainsi, Switch, qui a pris toute sa place dans le Temps, vient expliquer à ses amis que l'Histoire ayant été profondément modifiée, un reboot de leur vie va avoir lieu. David va redevenir bébé et grandira cette fois avec sa mère et son père, qui va se poser, devenir professeur, et, on le devine, créer les X-Men que nous connaissons. David ne rencontrera probablement jamais Syd. Qui aura une vie différente et glorieuse. Le monde entier ne sera plus le même. Les trois saisons de Légion que nous venons de voir s'évaporent sous nos yeux ébahis. Tout ce qu'il y a eu n'est plus.
Une fin grandiose, qui réussit à faire remarquablement le lien entre l'histoire de David Haller et l'histoire classique des mutants de Marvel - qui débute maintenant. Une fin à l'image de toute la saison 3, réjouissante, et portée par une écriture inventive, intelligente et amusante. Comment le dire autrement : on a pris un plaisir dingue à s'engouffrer dans la folie de ce David omnipotent, à la mégalomanie effrayante, dans l'antre de sa secte dopée aux convictions positives. Une saison qui a su jouer comme rarement avec le temps et le voyage temporel, à l'image d'un premier épisode démentiel. Une saison qui a excellé à nous perdre dans le dédale des pensées d'un télépathe, comme cet épisode 6 phénoménal, dans lequel Syd retrouva Oliver et Mélanie, vivant désormais paisiblement dans le Plan Astral...
Si l'on ajoute à cela une réalisation créative, fourmillant de bonnes idées, un casting toujours aussi habité - Dan Stevens en tête, qui pousse même carrément la chansonnette - et qu'on soustrait une décevante saison 2, trop longue et trop fastidieuse, il y a vraiment de quoi tomber à genoux devant Légion ! Bien plus qu'une série de super-héros, bien plus qu'une série Marvel, la vision de Noah Hawley va s'imposer dans le temps comme un mètre-étalon du genre. Une autre manière d'aborder la transposition de comics à la télévision, plus spirituelle, plus audacieuse, plus cool. Preuve que l'esprit humain est vraiment capable de grandes choses.
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