L'actrice anglaise porte sur ses épaules cette comédie pétillante qui joue avec l’élan féministe du London des Sixties.
Cela fait deux décennies - depuis sa révélation dans James Bond - que Gemma Arterton essaye d'être une héroïne d'action à Hollywood. Mais de Hansel et Gretel à The King's Man : Première Mission en passant par Le Choc des Titans, on ne peut pas dire que cela ait vraiment fonctionné jusqu'à présent. Tant mieux. Parce que c'est dans des rôles beaucoup plus minimalistes, beaucoup plus humains, que la rayonnante Tamara Drewe de Stephen Frears brille pleinement.
C'est encore le cas avec Funny Woman, petite série britannique qui vient d'être lancée en France sur OCS, et dans laquelle l'actrice anglaise éblouit l'écran. Gemma Arterton y incarne Barbara Parker, une naïve provinciale venue du Nord au milieu des années 1960. Le jour où elle est élue miss Blackpool, promise à un mariage tranquille avec le meilleur charcutier de la ville, elle décide de tout plaquer. Refusant d'être une potiche, elle s'en va à Londres pour tenter de devenir une star. Et après avoir enchaîné les déconvenues, elle décroche un rôle dans une nouvelle sitcom en cours de développement...
Funny Woman doit tout à l'énergie débordante de Gemma Arterton. C'est elle qui donne ce petit supplément d'âme à l'adaptation du livre de Nick Hornby. Avec son accent improbable, ses mimiques d'adorable étourdie et cette mou mutine dévastatrice, Arterton déploie des talents comiques qu'on ne lui connaissait guère. Elle y est lumineuse, drôle et porte toute la série sur ses épaules. Parce que le reste n'est qu'une accumulation de lieux communs sur les rêves et les sacrifices d'une ingénue en quête de gloire. La série empile les poncifs du genre, dans un conte féministe un brin poussif. Mais cette Funny Woman a vraiment quelque chose et on la suit avec délice dans une frémissante reconstitution du London des Sixties.
Funny Woman, diffusée sur OCS en France depuis le 25 avril 2023.
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