Dans cette quatrième saison, très politique, Laure Berthaud et son équipe traquent un groupuscule de l’ultra-gauche proche d’un collectif de sans-papiers. La première saison était centrée sur le procureur Pierre Clément (Grégory Fitoussi), la deuxième sur la sulfureuse avocate Joséphine Karlsson (Andrey Fleurot) et la troisième sur le juge Roban (Philippe Duclos). Cette saison donne la vedette au capitaine Laure Berthaud, incarnée par la bluffante Caroline Proust.

Femme à poigne, l’impulsive chef de groupe, la capitaine Berthaud (Caroline Proust) va devoir prouver ses compétences tout en affirmant son autorité. Une saison 4 d'Engrenages marquée par des thèmes d’actualité : les deux auteurs,Anne Landoiset Éric de Barahir, ont délaissé les malfrats pour les milieux de l’ultra-gauche. Dans les deux épisodes de ce soir, votre personnage voit revenir dans la brigade le capitaine Samy, (Samir Boitard), qui fut son petit ami dans la saison 2. Sa réaction ?Elle est très surprise de ce retour. Il avait disparu de sa vie, alors qu’ils devaient emménager ensemble au cours de la saison 2. Durant toute la saison 3, Laure en a souffert et a eu du mal à faire le deuil de cette relation. Ce retour est d’autant plus mal vécu qu’elle vit une relation amoureuse sérieuse avec le commissaire Brémont (Bruno Debrandt).Cette saison 4 d'Engrenages est marquée par l’introduction de thèmes d’actualité comme la réforme de la garde à vue et l’obligation de résultat. Qu’est-ce que cela change pour Laure Berthaud ?La loi autorisant la présence d’un avocat auprès d’un détenu dès les premières heures de la garde à vue rend son travail et ses interrogatoires plus difficile. De plus, elle est confrontée à un nouveau commissaire divisionnaire,Herville (Nicolas Briançon), obnubilé par les résultats. Grand misogyne, il ne la considère pas à sa place et veut sa peau.Avez-vous demandé conseil à des policiers pour rendre votre rôle plus crédible ?L’un des scénaristes, Eric de Barahir, est flic depuis plus de vingt ans (commissaire divisionnaire en exercice, ndlr). Il connaît bien ce milieu. Et parmi les membres de la brigade, nous avons un ancien policier à la retraite, surnommé JP, qui est devenu comédien. Il me donne des indications : comment entrer dans un lieu lors d’un contrôle de sans-papiers, comment tenir son arme, comment se déplacer, etc.Au moment du tournage, faites-vous des propositions ou le scénario est-t-il figé ?Parfois, je m’approprie les dialogues en utilisant un langage plus proche de la réalité. Ainsi, je ne vais pas dire : « Arrêtez vos salades, commissaire », mais « Ta gueule ! »L’action  d' Engrenages se déroule à un rythme haletant avec de nombreuses courses-poursuites. C’est vous qui les demandez aux scénaristes ?Oui, j’en ai parlé avec eux dès le début. Comme dans The Shield, elles sont filmées caméra à l’épaule. Ça donne du mouvement et de la dynamique. Même si ce sont les séquences les plus dures à tourner.Réalisez-vous les cascades vous-même ?J’adorerais le faire ! Mais, pour une question d’assurance, les cascades en voiture sont effectuées par des professionnels. Mais je réalise moi-même les poursuites à pied et les chutes. Cela m’a valu une belle entorse du pied : je devais chuter sur un tapis, je ne l’ai pas vu... Rien de grave, ce sont les risques du métier ! Marie Anne Gongora pour télé 7 jours