PHOTOS - Rooney Mara, Maïwenn, Angelina Jolie : "Cachez ce sein..."
Hostel 2, d'Eli Roth, sorti en 2007
Exemple d'affiche qui tend surtout à choquer, celle d'Hostel 2, particulièrement dérangeante. Un corps de mannequin pose de profil, sans que l'on ne voit on visage, mais ses fesses sont cachées par une tête de femme, ce qui sous entend que ce beau corps a été décapité !Ici la sexualité s'oppose à la mort, qui plus est à une mort affreuse, la saga horrifique <em>Hostel</em> prenant un malin plaisir à martyriser ses acteurs, jeunes et beaux de préférence. Voilà une affiche de 'torture porn' qui n'a jamais aussi bien porté son nom !
Cashback, de Sean Ellis, sorti en 2007
Dans ce film anglais, le jeune héros est un doux rêveur qui imagine qu'il suspend le temps, afin de mieux apprécier la beauté du monde. Et quoi de plus beau qu'une jeune collègue, source de tous ses fantasmes ?Cette affiche hors du commun, très esthétique, est également un bon moyen pour les producteurs d'intriguer. Difficile de comprendre du premier coup d'oeil de quoi parlera un long-métrage avec une telle affiche !
Et dire qu'en 1941, Le banni, d'Howard Hughes, était censuré à cause de la poitrine de Jane Russell !
Après toutes ces affiches dévoilant des seins (et il y en a d'autres !), celle du Banni paraît bien soft. Mais en 1941, le film est censuré par le comité américain, qui considère qu'<strong>Howard Hughes</strong> filme la poitrine de son actrice, <strong>Jane Russell</strong>, de façon <em>"trop avantageuse"</em>. Il sortira finalement deux ans plus tard, de façon limité. Entre temps, le réalisateur aura retourné ce scandale à son avantage, en vendant son film comme celui qui est porté par <em>"la nouvelle actrice la plus excitante du moment !"</em>
Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de David Fincher, sortira en 2012
<strong>Le personnage de Lisbeth Salander dévoile donc un téton percé</strong> sur l'affiche de la nouvelle adaptation de <em>Millenium</em>. Ce petit bout de peau et de métal méritait-il vraiment que Sony le censure sur l'affiche officielle ? On vous laisse en juger.
J'ai toujours rêvé d'être un gangster, de Samuel Benchetrit, sorti en 2008
La femme sur l'affiche n'est autre qu'<strong>Anna Mouglalis</strong>, compagne du réalisateur et interprète de la serveuse dans le film, un personnage qui fait le lien entre toutes les intrigues. Lors de la sortie du film, l'image n'a absolument pas fait scandale. Sans doute grâce à son esthétisme ? Sans être véritablement provocante, cette affiche ne ressemble à aucune autre du cinéma français. Le réalisateur annonce ainsi un film qui devrait sortir des sentier battus. Et, en effet, <em>J'ai toujours rêvé... </em>s'avère original.
Ave Maria, de Jacques Richard, sorti en 1984
Cette affiche a véritablement fait scandale. Mélanger érotisme et religion, pour l'église, pas question ! Une plainte est déposée pour censurer cette image, montrant l'actrice Isabelle Pasco, à demi nue, crucifiée. L'affiche sera finalement retirée des cinémas, mais restera plus célèbre que le film...
Tournée, de Mathieu Amalric, sorti en 2010
Pour présenter un film sur les strip-teases Burlesque, <strong>Mathieu Amalric </strong>aurait pu choisir la provocation, montrant des femmes nues ou en lingerie en plein show, prenant des poses lascives. Au lieu de cela, il choisit une affiche dessinée, le représentant en tout petit au milieu d'une femme nue. Si les seins de cette showgirl sont masqués par deux étoiles, sa pose et son sourire évoquent érotisme, extravagance et fantaisie. Comme le film, en somme.
Anatomie de l'enfer, de Catherine Breillat, sorti en 2004
Anatomie de l'enfer se veut sulfureux. Non contente d'avoir engagé un star du cinéma porno pour son film (<strong>Rocco Siffredi</strong>), <strong>Catherine Breillat</strong> s'assure de marquer les esprits avec son affiche, en prenant une image du film très explicite. Pourtant, quelques années plus tard, qui ce souvient de cette campagne de promotion ?
La blonde aux seins nus, de Manuel Pradal, sorti en 2010
Avec un titre pareil et la très belle<strong> Vahina Giocante </strong>dans le rôle-titre, on s'attendait à une affiche des plus sensuelles... et puis non ! Cette blonde aux seins nus est en fait très habillée, et le spectateur se sent dupé.
La légende de Beowulf, de Robert Zemeckis, sorti en 2007
Comment faire pour qu'<strong>Angelina Jolie</strong> accepte de tourner un long plan nue dans un film mainstream ? En utilisant la motion capture, répond <strong>Robert Zemeckis</strong>. Ainsi, dans La légende de Beowulf, ce sont bien les mouvements de la comédienne qui sont enregistrés, et le spectateur observe une femme nue à l'écran... mais la comédienne, elle, n'a pas eu à retirer ses vêtements. Qui a dit : <em>"C'est de la triche ?"</em>Résultat, sur l'affiche personnalisée de l'actrice, Angie est nue sans l'être vraiment.
Le bal des actrices, de Maïwenn, sorti en 2009
Il y a aussi ces affiches où les comédiennes sont bien nues... mais cachent la partie que le spectateur rêve d'entrevoir avec une main, un titre, des cheveux... Comme sur celle tous publics de <em>Millenium</em>, en somme. En 2009, <strong>Maïwenn </strong> fait très fort sur ce terrain : elle arrive à faire en sorte que ses toutes les stars du Bal des actrices (<strong>Karin Viard, Romane Bohringer, Julie Depardieu, </strong><strong>Estelle Lefebure, </strong><strong>Mélanie Doutey</strong>...) posent dans le plus simple appareil. Pourtant, rien ici ne peut irriter la censure !
Ken Park, de Larry Clark, sorti en 2003
Le plus souvent, montrer un sein ou une actrice nue sur une affiche évoque un film subversif. Peu sont pourtant aussi explicites que celle de Ken Park, de <strong>Larry Clark</strong>, un film qui explore la sexualité d'adolescents d'une petite ville américaine. L'image évoque clairement une relation sexuelle entre trois personnages, très jeunes.
Des affiches de films "sein"pathiques, non ?
En début de semaine, Sony dévoilait contre toute attente <strong>une affiche non censurée du premier volet de l'adaptation de <em>Millenium</em></strong> par <strong>David Fincher</strong>, montrant <strong>Daniel Craig</strong> en train d'enlacer <strong>Rooney Mara</strong>, qui elle, a les seins nus. Il y a quelques mois, un proche du réalisateur faisait savoir que ce dernier comptait <strong>faire poser son actrice en partie dénudée sur l'affiche, mais que les producteurs ne l'accepteraient pas.</strong> Finalement, ceux-ci ont arrangé tout le monde en dévoilant deux posters, un qui est plus soft et sera certainement affiché dans les cinémas, et un autre, plus "provocant".<strong>Mais est-ce vraiment si provoquant que cela ?</strong> En fouillant un peu, on remarque que les affiches de films dévoilant une poitrine de femme évoquent souvent des longs-métrages développant des idées subversives. Certaines sont véritablement créées pour choquer (<em>Ave Maria</em>, qui montre l'actrice principale crucifiée, un linge blanc couvrant simplement son sexe ou <em>Hostel 2</em>, dévoilant un corps de femme dans le plus simple appareil, de profil, et tenant... sa tête, décapitée !). D'autres sont moins provocantes, voire très esthétiques, mais annoncent tout de même des films hors des sentiers battus. <strong>Samuel Benchetrit</strong> a ainsi choisi de faire poser sa femme, <strong>Anna Mouglalis</strong>, à demi-nue et allaitant leur enfant, sur l'affiche de <em>J'ai toujours rêvé d'être un gangster</em>, un film en noir et blanc qui voit se croiser plusieurs personnages aussi décalés les uns que les autres.Le poster de <em>Millenium</em> serait plutôt à ranger dans cette catégorie, n'étant pas véritablement choquant, mais présentant tout de même deux personnages hors normes. Sans oublier l'intrigue globale du roman de Stieg Larsson, très noire et abordant ouvertement le thème de la sexualité, qui suppose que le film ne sera pas à montrer aux âmes sensibles.Il y a aussi ces affiches qui jouent à cache cache avec la nudité, comme celle du <em>Bal des actrices</em>, où toutes les comédiennes posent nues mais masquent leurs sexes et leurs poitrines. Pire ! Certaines affiches ne tiennent pas leurs promesses :<em> La blonde aux seins nus</em>, voilà un titre qui évoque bien des idées érotiques. Pourtant, sur l'image, aucune trace de ce petit bout de corps qui fait tant rêver.<em>"Cachez ce sein que je ne saurais voir"</em>, écrivait Molière, avec ironie. Le cinéma a bien retenu la leçon, et joue à faire fantasmer le spectateur dès les affiches de films ! ?Millenium sortira le 15 janvier prochain.Elodie Bardinet
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