Surgie d'entre les morts, la franchise The Crow revient sous la forme d'une étrange série B, trop éparpillée mais traversée de belles images.
La formule magique John Wick a-t-elle réussi à arracher le reboot/remake de The Crow du development hell ? Le projet zonait avec la franchise du même nom dans les brumes DTV depuis des décennies (levez la main : qui a vu The Crow : Wicked Prayer avec Edward Furlong, Dennis Hopper et David Boreanaz en 2005 ?), et a vu passer bien des noms à son générique depuis qu'on en parle (c'était en 2008 - faîtes vos recherches…).
Le résultat est moins John Wick que prévu, même si le climax du film (le héros massacre au katana une dizaine d'hommes de main dans les escaliers d'un opéra, de façon ultra violente) résonne beaucoup avec l'écrasante saga de Keanu. En fait, ce mélange étrange, et pas désagréable, de thriller urbain bourrin sur fond de romance emo-surnaturelle, traversée de références à l'imagerie des cinéastes "esthétiques" des 80s (le cheval mourant, meilleur ami des pubards depuis les premiers éclats de Sir Ridley) fait plutôt penser au joli Constantine de Francis Lawrence (aussi avec Reeves, d'ailleurs).
C'est que la meilleure idée de ce projet (outre les abdos de Bill Skarsgård) est d'avoir engagé Rupert Sanders. Même si ce Crow-là se situe à l'opposé de la beauté de son remake de Ghost in the Shell, un peu cassé, un peu rafistolé, on ne pas s'empêcher de trouver ça plus fascinant et réussi que la moyenne. Comme le dit l'amoureuse du héros, il est "beautifully broken".
De Rupert Sanders. Avec Bill Skarsgård, FKA Twigs, Sami Bouajila… Durée 1h51. Sortie le 21 août 2024
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