L’actrice nous raconte en exclusivité le tournage et comment elle a été castée dans ce nouveau projet de Netflix.
Révélée dans Faubourg 36 en 2008, la Française Nora Arnezeder alterne depuis entre projets hexagonaux (Angélique, Ce que le jour doit à la nuit ou Fiston) et américains (les films Sécurité rapprochée, The Words et Maniac ; les séries Mozart in the Jungle, Zoo et Origin). Elle sera prochainement à l’affiche d’Army of the Dead, le nouveau film de Zack Snyder pour Netflix : l’histoire d’un groupe de mercenaires qui va tenter de braquer un casino de Las Vegas blindé de billets verts, alors que la ville est mise sous cloche à cause d’une épidémie de zombies. Rencontre avec l’actrice, à l’occasion de la diffusion du premier teaser.
Racontez-nous comment vous vous êtes retrouvée au casting d’Army of the Dead.
Sur une période d’à peu près cinq jours, j’ai envoyé quelque chose comme six auditions pour divers projets. Et l’un des rôles était donc celui de Lily dans Army of the Dead de Zack Snyder. Avec mon mec, on a pris l’habitude de cet exercice un peu particulier qui consiste à se filmer chez soi, pour essayer de convaincre un réalisateur qu’on est est la bonne personne. On a pris un iPhone, il m’a vaguement dirigée et on a essayé d’être un peu créatifs. Pas facile, je vous assure ! Et puis on a enchaîné, et j'ai complètement oublié qu’on l’avait fait. Quatre mois plus tard, mon agent m'appelle : « Tu as décroché Army of the Dead ». J'étais super contente d’avoir été prise dans un film d'action américain, mais elle ne mentionnait pas Zack Snyder. Je pensais que c'était un autre projet ! Il a fallu que je fasse un tour dans mes mails pour enfin comprendre (Rires.)
Donc Zack Snyder vous a castée uniquement sur vidéo ? Vous ne l’aviez pas rencontré physiquement ?
Non, c’est fou. Je l'ai juste eu brièvement au téléphone avant le tournage. Alors forcément, j’étais très stressée : « Il m'a choisie sur la foi d’une vidéo de quelques secondes… Est-ce que je vais y arriver ? » J’avais peur de le décevoir. Mais très vite, m'a embarquée dans son monde. Et quand on voit comment il travaille et à quel point il fait confiance à ses acteurs, on ne se pose plus de questions.
Il paraît que c’est un réalisateur très détendu sur son plateau.
Il n'est pas du tout surmené par le stress d'un tournage. C’est un film à gros, gros budget, mais il gère de front ses boulots de producteur et de réalisateur. Voire de chef opérateur, car il était souvent lui-même derrière la caméra. On se sent porté par lui, tu as envie de lui donner le meilleur. Et j’adore qu'il laisse énormément de libertés pour chercher, pour créer. Il avait une idée précise de ce qu’il voulait et en même temps, quand je venais avec une proposition, il était hyper ouvert. Si j’avais du mal avec certains mots du scénario - si je ne les sentais pas et que ça ne sortait pas comme je le voulais -, je pouvais sans problème me les approprier et les remplacer. Ce qui est génial quand on travaille avec un réalisateur comme lui, c'est qu'il laisse la place à l'acteur de se tromper. Et se tromper avec Zack, en fait ce n'est pas se tromper. C'est essayer, grandir, explorer.
On ne sait rien de votre rôle. Vous jouez une Française ?
On ne sait pas de quel pays elle vient. Elle vit dans un camp de réfugiés à l'extérieur de Las Vegas, où des gens sont mis en quarantaine en attendant de savoir s’ils ont été contaminés par le virus. C'est une pure survivante, surnommée « Coyote ». Elle a toutes les compétences pour tenir le coup dans un environnement hostile. Elle sait notamment très bien manier les flingues. C’est pour ça qu’un groupe de mercenaires fait appel à elle pour rentrer dans ce casino et le braquer avant que ville ne soit détruite par l'armée. Elle est forte, futée et rusée, mais en même temps elle a une vraie sensibilité. Ce n'est pas une « madame muscles » qui va sauver le monde, ce ne serait pas très intéressant. C’est un personnage nuancé, avec une part de masculinité mais aussi beaucoup de féminité. C'était intéressant d'approfondir ces deux aspects.
Quel était le processus de préparation physique ? J’imagine qu’on vous en a beaucoup demandé.
Faire un film d’action, ce n’est pas que prendre du muscle ! Mais il fallait que je sois très en forme, évidemment. Et on eu droit à un « gun training », ce qui était intéressant car je suis extrêmement nulle pour ce genre de trucs (Rires.) On était accompagnés par de vrais professionnels qui nous ont guidés dans ce monde-là : comment tenir des armes, bien viser, avoir l'air crédible... Du moins pas trop ridicule (Rires.) En bonne Française, j'ai moins l’habitude de ça que mes collègues américains, c'est moins ancré dans notre culture. Mais il y a aussi l’aspect émotionnel : j’ai travaillé l'intériorité du personnage, je voulais créer un petit univers autour d’elle, même si son passé n'est pas forcément expliqué dans le film. Je me suis demandée pourquoi elle fait ce qu'elle fait, comment elle en est arrivée là... Ça a nourri le rôle.
Vous aviez revu L’Armée des morts, le premier film de Zack Snyder qui parlait déjà d’une épidémie de morts-vivants ?
Bien sûr ! D'ailleurs avec L'Armée des morts, il avait réinventé le film de zombies.
Les fameux zombies qui courent !
Exactement ! Et avec Army of the Dead, il réinvente encore le genre. C’est vraiment son domaine. C'est un film grand public, mais qui traite aussi de sujets profonds. Je ne veux pas spoiler l'histoire, on m’a bien briefée là-dessus (Rires.) Mais il y a de la comédie, de l'action, de l'horreur... Plein de styles qui se mélangent et qui en font une oeuvre unique.
Il y aura prochainement un préquel d'Army of the Dead, notamment avec Jonathan Cohen au casting. Vous en avez entendu parler ?
Oui ! En fait mon pote Matthias Schweighöfer, qui joue Dieter dans Army of the Dead, réalise le film. Je n’ai pas encore eu la chance de le voir mais ça montre bien que Netflix mise gros sur le monde Army of the Dead. Tant mieux !
Army of the Dead, le 21 mai prochain sur Netflix.
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