La comédie romantique de Noël de Netflix enfile les perles sous des dehors faussement trash.
On y a cru vingt minutes. Le temps que les deux personnages principaux envoient balader Noël, elle sa famille, lui sa compagne et les parents de celle-ci. Bien emballées, ces deux séquences parallèles pensées comme des courts métrages introduisent la revêche Sloane et le cynique Jackson. Ils finissent par se rencontrer par hasard dans un centre commercial et décident, après quelques répliques vachardes efficaces, de passer un accord : ils prétendront être ensemble lors des prochaines fêtes obligées (Saint Valentin, etc) où chaque Américain se doit d’être accompagné de sa moitié.
Sous couvert de dénoncer l’obligation, très puritaine, du mariage, le film passe son temps à la justifier. Un coup, je te glisse un tacle, un coup, je te remets dans le droit chemin ! Cette hypocrisie narrative n’est pas nouvelle : elle irrigue toutes les comédies de ce type depuis la nuit des temps -avant, dans les années 30, on appelait ça “les comédies de remariage”. Le problème, c’est que la scénariste Tiffany Paulsen (Nancy Drew) et le réalisateur John Whitesell (les Big Mamma) ne sont pas des génies de l’écriture ou de la mise en scène. Et si la craquante Emma Roberts est parfaite en bachelorette dépressive, son partenaire, le fadasse Luke Bracey, manque singulièrement de charisme. Le pire ? Suite à son succès sur Netflix, Holidate devrait connaître une suite -Tiffany Paulsen vient de le confier à Vanity Fair.
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