High Life : Robert Pattinson chez Claire Denis, ça donne quoi ?
Wild Bunch Distribution

L'acteur a adoré tourner ce film de SF français.

Ce dimanche, après le thriller classique Usual Suspects, Arte proposera High Life, un long métrage inédit en clair à la télévision. Rendez-vous à 22h35 pour voir Juliette Binoche et Robert Pattinson évoluer chez Claire Denis. La rédaction de Première avait été un peu déçue par ce film de science fiction, mais il reste assez original pour mériter d'être vu. D'ailleurs, son acteur principal a adoré cette expérience et voudrait tourner à nouveau en France.

Le rêve de Robert Pattinson ? Ne jouer que dans des films français

Bref, n'hésitez pas à vous faire votre propre avis. Surtout que le film fait partie des œuvres sélectionnées par le Festival du cinéma d'Arte, qui le propose durant quelques jours en replay sur son site.

Voici la critique de Première : Dans un avenir proche, des condamnés à mort sont rassemblés dans un vaisseau, partis dans un voyage sans retour : aborder les trous noirs pour permettre d'exploiter leur énergie. Mais les tensions -sexuelles et sanglantes- vont éclater. De la même façon que les prisonniers flirtent avec la mort, High Life frôle forcément l'horizon du nanar spatial avec décors en carton-pâte et ciel étoilé de studio. Mais l'astre le plus pesant du film, qui exerce sur lui la gravité la plus forte, est la personnalité de Claire Denis : le vaisseau-prison de High Life finit par prendre les dimensions de l'appartement haussmanien des Salauds où l'on baise et l'on se saigne par ennui, par vague-à-l'âme, parce que c'est sans doute dans la nature humaine. L'ouverture du film, où Robert Pattinson s'occupe de son bébé autour d'un jardin artificiel, est d'une légère simplicité, est sans doute la plus passionnante ; malheureusement la suite est beaucoup plus conventionnelle, prévisible, et, malheureusement, ronflante. On y découvre comment l'équipage se massacre autour d'une doctoresse manipulatrice, nymphomane et obsédée par l'idée de faire pousser des bébés dans l'espace (Juliette Binoche, surnommée dans le dialogue la « chamane du sperme », fait plonger le film lors d'une séance de masturbation hallucinatoire). On se dit que finalement, ce n’était pas la peine de partir si loin pour essayer de transformer notre suicide collectif en une grande partouze finale : ça pouvait tout aussi bien se passer sur notre bonne vieille Terre.


Robert Pattinson et Margaret Qualley réunis dans le prochain film de Claire Denis