Affiches Films à l'affiche semaine du 24 juillet 2024
Walt Disney/ Eurozoom/ Pyramide

Ce qu’il faut voir en salles

L’ÉVÉNEMENT
DEADPOOL & WOLVERINE ★★★☆☆

De Shawn Levy

L’essentiel

Vulgaire, trash mais jamais incorrect, le troisième épisode de Deadpool est exactement ce qu’on attendait de lui.

Un seul film en 2024, mais quel film ! Le MCU avait trouvé son sauveur : Deadpool, le mercenaire à grande gueule, enfin intégré dans le grand plan quinquennal Disney, associé à Wolverine/Hugh Jackman, jamais recasté depuis le premier X-Men il y a un quart de siècle… La parabole de la fusion entre le style trash de Deadpool et le blockbuster Marvel top qualité. Et le film accomplit parfaitement son objectif. Imaginez une version extrême de Doctor Strange in the Multiverse of Madness, porté par le flow des blagues hyper crues de Deadpool . Très vulgaires, mais absolument pas incorrectes, au point qu'on les jurerait écrites avec la validation d’un cabinet juridique. Deadpool & Wolverine ne s’envisage à aucun moment comme un acte réflexif envers le MCU. Son horizon de cinéma est plutôt de monter de grosses scènes d’action au ralenti sur fond de musique pop (Grease, Madonna). Le délire gentiment punk des deux premiers volets a laissé place à un professionnalisme sans faille. En passant sous pavillon Disney, Deadpool n’est pas devenu le bouffon du roi mais un joyeux membre de l’équipe officielle. 

Sylvestre Picard

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PREMIÈRE A AIME

GOODBYE MONSTER ★★★☆☆

De Jianming Huan

Le monde de Goodbye Monster n'est pas si original que ça : cette Chine antique de fantasy, remplie d'animaux humanisés et d'humains mutants maniant la magie (et vice et versa), dégage même un parfum extrêmement familier. D'autant plus que le récit -les aventures d'un médecin-magicien paillard déterminé à vaincre un esprit maléfique- est résolument, hum, classique, pour le dire poliment. Mais c'est fun, bien animé, riche en personnages rigolos et en scènes de baston solidement mises en scène (un duel nocturne dans des ruines avec un esprit-renard, ça suffit à notre bonheur)... Difficile de ne pas reconnaître le savoir-faire un brin roublard (il y a des références à Naruto, à The Voice ou aux réseaux sociaux) de cette épopée carrée. Et si on en profitait pour rattraper le précédent film du réalisateur, disponible sur Prime, Les Aventures extraordinaires de Bobby, avec un hérisson amnésique et bagarreur ?

Sylvestre Picard

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PREMIERE A MOYENNEMENT AIME

LES IMMORTELS : L’AU- DELA DES PHARAONS ★★☆☆☆

De Michele Mally

Dans le secret du Musée Egizio, Jeremy Irons s’épanouit une fois de plus en conteur d’Histoire, rôle qui lui échoit souvent depuis les années 1980. Après Napoléon, les volcans et une poignée d’animaux pour National Geographic (entre autres), ce sont les pharaons qu’il raconte, leurs mythes et surtout leurs rites mortuaires. Michele Mally signe ici un documentaire qui réconcilie archéologie et religion, science et spiritualité, mais qui a le défaut essentiel de se regarder un peu trop le nombril. Tombant dans le pathos et le formalisme excessif, il revêt parfois les caractéristiques d’un spot publicitaire pour l’institution qui l’accueille. Il n’en reste pas moins un joli objet de contemplation, sorte de passerelle psychopompe entre le passé et le présent, légitime dans sa démarche scientifique et historique.

Chloé Delos-Eray

MON PARFAIT INCONNU ★★☆☆☆

De Johanna Pyykkö

Ebba a une existence des plus banales : elle travaille comme femme de ménage au port d’Oslo, n’a pas vraiment d’amis, et s’amuse à rêver d’une autre vie. Mais gare à ce que le fantasme ne se transforme pas en obsession ! Alors que ses propriétaires lui confient de surveiller leur maison pendant leur absence, Ebba envahit la demeure : elle dort dans leur lit, utilise leur voiture, porte leurs vêtements, et surtout, y amène un homme amnésique à qui elle feint d’être sa petite-amie. Commence alors une spirale de mensonge, accentuée par un montage trompeur et une protagoniste au tempérament particulièrement déstabilisant (mais rafraîchissant). Seulement, le petit jeu malsain ne prend pas : l'atmosphère anxiogène instaurée dès les premiers instants du film retombe rapidement à plat, la tension est fugace, et aucun regard critique n'est finalement posé sur les actes d'Ebba. Frustrant.

Lucie Chiquer

MONOLITH ★★☆☆☆

De Matt Vesely

 Le point de départ est simple : un personnage, celui d’une journaliste déchue, et un lieu, celui de sa maison d’enfance dans laquelle elle s’est retirée pour travailler sur son podcast d’investigation. C’est à ce moment précis qu’elle reçoit un tuyau qui l’amène à examiner une mystérieuse affaire dont l’objet central est… une brique. Au premier coup d’œil, Monolith se vend comme un thriller en huis-clos sur la fascination toujours plus malsaine pour le fait divers. Garde à ceux qui tomberont dans le piège. Car à mesure que la journaliste enquête (Lily Sullivan, hallucinante), des révélations à base de conspirations et de traumas familiaux viennent chambouler le récit, qui prend une tournure toujours plus stimulante. Bémol, le réalisateur peine à s'arrêter au bon moment et perd en cours de route le ton de son film. Le produit final finit par manquer d'harmonie… et de réponses.

Lucie Chiquer

GONDOLA ★★☆☆☆

De Velt Helmer

Quelque part dans les montagnes géorgiennes, un téléphérique fait la liaison entre un village et la vallée. À bord des cabines, Iva et Nino, deux hôtesses chargées d’acheminer les passagers, se croisent du matin au soir. Chaque rencontre est une célébration et donne lieu à d’amusantes situations… Voilà ce qu’on peut dire du scénario de cette pudique romance lesbienne, que le réalisateur allemand Veit Helmer a jugé bon d’étirer sur plus d’une heure. Avec ses plans cadrés et son jeu sur les décors, Gondola multiplie les références au cinéma de Wes Anderson jusqu’à parfois ressembler à une pâle copie - d’autant plus pâle que les tons du film sont pastel, loin des couleurs saturées du cinéaste américain. Le résultat se révèle plutôt agréable, surtout grâce aux deux personnages féminins, pour lesquels on se prend volontiers d’affection. Dommage que la longueur de l’ensemble achève d’en tuer le rythme, et donc le charme…

Emma Poesy

 

Et aussi

Belle enfant, de Jim

Reprises

Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, de Jean- Pierre Jeunet

The Florida project, de Sean Baker

Paddington, de Paul King

Red reocket, de Sean Baker

Tangerine, de Sean Baker