L’actrice raconte les coulisses de sa mise à nue.
Au lendemain de sa séquence choc des César 2021, Corinne Masiero a raconté au Parisien les coulisses de son intervention très remarquée, et très décriée. En se mettant libéralement toute nue sur la scène de l’Olympia pour soutenir les intermittents du spectacle, l’actrice de 57 ans a marqué les esprits et suscité une avalanche de réactions, pas toujours positives. Mais elle assume tout, expliquant notamment que personne ne savait qu’elle allait se déshabiller en direct sur Canal Plus.
"Moi, je fais partie des InterLuttants 59-62 depuis 2003 et je sais qu'il faut certes des négociations mais aussi des actions que les gens retiennent", détaille l’interprète de Capitaine Marleau dans le quotidien. "Donner une image forte a plus d'impact qu'une prise de parole géniale. Quand Marina Foïs m'a proposé de remettre un César, on a pensé que je viendrai en peau d'âne. Et j'ai dit que j'allais sans doute changer un peu le texte. Comme pour toute action, il ne faut pas prévenir pour ne pas mettre les gens dans la merde, j'assume donc seule ce qui s'est passé ensuite. J'ai préparé mon texte modifié et avec l'aide de deux costumières qui m'ont aidée à écrire des phrases sur mon dos, j'ai attendu le dernier moment."
La comédienne raconte avoir reçu énormément de message de soutien, et affirme accorder peu d’importance aux critiques : "Quand on fait quelque chose, il y a toujours des gens qui ne sont pas d'accord et là, il y avait aussi des messages sexistes car on est dans une société patriarcale : on ne doit pas montrer son cul quand on a passé 25 ans et qu'on ne fait pas du 36. Je pensais même avoir plus de réactions du côté des méchants. Je m'en fous. Ce que je retiens, c'est surtout tous ces gens qui soutiennent."
Elle a aussi profité de son interview avec Le Parisien pour rappeler les revendications dont elle s’est fait le porte-voix : "On demande à faire des tests pour la réouverture des salles pour montrer qu'on peut continuer à jouer. Il faut nous laisser bosser et on le peut en évitant les clusters comme cela se fait en Espagne. Ce n'est pas dans les salles que l'épidémie va se répandre. Cet argument n'est pas valable. On ne veut plus de blablas ni d'effets de manche. Si vous aimez les artistes et pensez que la culture est importante pour un peuple, prouvez-le !"
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