Les réalisateurs du film de loup-garou français ont déjà signé des courts et un long métrage de qualité.
Cette semaine, on a découvert le teaser amusant et très intrigant de Teddy, un film français de genre, puisque le jeune et talentueux Anthony Bajon (La prière, Au nom de la terre) y joue... un loup-garou. Ce projet des frères Ludovic et Zoran Boukherma aurait dû être projeté au festival de Cannes 2020, mais à cause de l'épidémie de Covid-19, la dernière édition n'a pas eu lieu. Estampillé Cannes 2020, il sortira au cinéma le 13 janvier 2021.
Ses deux jeunes metteurs en scène n'en sont pas à leur premier essai : étudiants au sein de la première session de l'école de cinéma de Luc Besson, ils se sont associés à deux camarades de classe, Marielle Gautier et Hugo P Thomas pour réaliser des courts métrages, et un long, Willy 1er, en 2015 et 2016. Zoom sur Perrault, La Fontaine, mon cul ! est visible ci-dessous, diffusé par l'Ecole de la Cité. Il est porté par Daniel Vannet, un homme qui n'était pas du tout acteur à la base : ils l'ont découvert dans une émission sur l'illettrisme et don histoire les a touchés.
Ils se sont ensuite inspirés de sa vie pour tourner la comédie dramatique Willy 1er, un film qui avait touché Première à sa sortie. Retraçant le parcours de cet homme qui a vécu chez ses parents jusqu'à la mort de son frère, Michel, à cinquante ans, le film s'éloignait de la réalité en lui inventant une amitié avec un collègue de travail et des déboires avec sa curatrice (jouée par Noémie Lvovsky, également dans Teddy), mais parvenait à sonner juste et à brouiller la frontière entre fiction et réalité. Voici la critique de Vanina Arrighi de Casanova, publiée dans le magazine en 2016 : "Willy 1er est le portrait tragicomique d’un quinquagénaire au physique particulièrement peu avantageux dont on ne comprend pas bien s’il est attardé mental ou juste inadapté, vivant toujours dans la ferme de ses parents, à qui la mort du frère jumeau fait l’effet d’un électrochoc. On le suit dans son processus d’émancipation aussi difficile que surprenant (Willy a de la ressource, finalement) et le film dépasse alors le voyeurisme et la fascination pour la misère humaine d’un épisode de Strip-tease. Après le malaise initial un peu douloureux, la bienveillance respectueuse avec laquelle les réalisateurs observent leur personnage réconcilie avec ce curieux projet."
Récompensé à sa sortie lors des festivals de Deauville et du film Grolandais où il a reçu à la fois l'amphore d'or (prix du jury) et l'amphore du peuple (prix du public), Willy 1er est actuellement visible sur Netflix.
Bande-annonce :
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