Présenté en compétition du 63ème festival de Cannes, Outrage de Takeshi Kitano est un retour aux sources en même temps qu’un renouvellement. Revue de détails avec Beat Takeshi himself.Pourquoi le cinemascope ?C’était plus adapté à l’atmosphère particulière de ce film qui est plus dynamique que mes précédents, qui demandaient des plans fixes. Dès l’écriture, je savais qu’il y aurait beaucoup d’action et de mouvement, sans discontinuer, et beaucoup de dialogue aussi. Il me fallait un format large .Fini la mélancolie, bonjour la satire ?Dans mes films précédents, je montrais l’humeur particulière d’un seul personnage. Outrage décrit un groupe et l’interaction des différents personnages. Mon approche est moins celle d’un observateur des comportements humains que celle d’un entomologiste qui étudie les insectes dans leur environnements. On les voit se battre, se voler la nourriture , s’entretuer, le tout sous l’œil microscopique de la caméra.Mais pourquoi avoir amplifié les effets sonores ?C’était volontaire parce que je voulais que mes personnages aient une qualité exagérée , un peu comme dans les mangas. Quand vous les lisez, les sons sont traduits par des onomatopées : « BAM » ou KLANG », ce genre de choses. Je voulais obtenir l’équivalent avec les effets sonores. Il s’agissait de trouver un équilibre entre l’éxagération et le réalisme. Suffisamment pour donner l’impression de la douleur, tout en poussant légèrement le bouchon.G.D.
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