Cannes 2016 : les affiches les plus étranges du marché du film
Cannes 2016 : les affiches les plus étranges du marché du film
Don't Look Back
Ou Faceswap, the movie. L'affiche est un accident industriel, un Photoshop disaster qui dépasse l'entendement. Kelly McGillis (Top Gun) semble avoir une perruque et un flingue sur la tempe, alors que Joely Collins a le menton le plus bizarre du monde. On aime aussi beaucoup la "review" en bas de Brian Adams (qui fait la BO) : "Right on !"
Atomic Eden
Coincé dans un ancien complexe minier situé sur les ruines de Tchernobyl, un groupe de mercenaire doit travailler ensemble pour survivre. Avec l'inénarrable Fred Williamson dans le rôle du leader. L'affiche faite sous Paint est au moins à la hauteur de ce film déjà sorti dans plusieurs pays. ll y a même un trailer.
Don't Kill It
On serait prêt à vous parier un billet de mille qu'il va quand même le tuer. Dolph Lundgren avec un flingue sur l'épaule (et des trucs bizarres au bout, ne nous demandez pas ce que c'est) et une histoire de démon à chasser dans le Mississippi ? N'en jetez plus, on est partant.
Avengers of Justice : The Farce Awakens
"Eh ! Si on mélangeait Avengers, Justice League et Star Wars 7 ? Ce serait pas mal non ? Et ce serait une parodie en plus LOL ! Et on s'embêterait même pas à faire une vraie affiche ! Les geeks vont kiffer ! Deal ?"
On ne va pas se mentir, on a zéro info sur ce film. Même pas le titre du coup. Mais la banane de pièces sur la tête de l'acteur nous faisait beaucoup rire. Voilà voilà.
Jill and Joy’s Winter
Deux gamines, Jill et Joy, vivent dans une maison comme toutes les petites filles. Un soir de décembre, une petite voiture, à peine plus grande qu’une boîte à chaussures, débarque devant chez elles. Et une toute petite famille en sort. Il s’agit de la famille McTiny, devenue sans abri après qu’un rouleau compresseur a fracassé leur maison.daise Marjatta Kurenniemi. Ça a l'air aussi chouette que l'affiche.
God's Not Dead 2
On pourrait croire à un autre film d'horreur, mais non, twist ! L'affiche, trompeuse, voudrait nous faire penser à un long-métrage post-apocalyptique. Il s'agit en fait d'un film chrétien, avec une enseignante qui se bat pour son droit à parler de la Bible en classe. Le premier avait rapporté 60 millions de dollars aux États-Unis. Aucune chance de le voir sortir en France. On ne s'en portera pas plus mal.
Senior Entourage
Drôle d'idée de piquer le logo de la série Entourage et de prendre de vieux acteurs comme Dick Van Dyke dans les rôles principaux, mais pourquoi pas... Un espèce de Last Vegas en pire.
It came from the desert
Le projet peut sembler totalement fou mais il s'agit en fait de l'adaptation du jeu vidéo du même nom, sorti en 1989, notamment sur Amiga. L'histoire débute le 1er juin 1951. Le géologue Greg Bradley est installé depuis peu à Lizard Breath, bourgade minière perdue au milieu du désert, où il étudie les fragments de météorites. Depuis la chute d'une nouvelle météorite, les rumeurs les plus folles circulent dans le village. Greg Bradley tente d'éclaircir d'étranges phénomènes quand il se retrouve nez à nez avec une fourmi mutante géante... Il a quinze jours pour sauver la ville, et peut-être le monde, de l'invasion de ses créatures monstrueuses. On aurait presque envie de voir ça. Voilà le trailer.
Les productions Asylum
Les prochaines affiches sont dédiées aux productions Asylum, devenu le spécialiste des copies (pas si) conformes de blockbuster, faites avec trois bouts de ficelle et un grand sens de l'autodérision. Du nanar conscient d'en être, ce qui rend évidemment tout ça moins drôle. Mais on ne se lasse pas de la créativité de la boîte de production, toujours portée par le succès de Sharknado. Le 4e volet sortira d'ailleurs prochainement.
En marge des projections de Cannes 2016, le petit monde du cinéma a fait du business au marché du film. Avec parfois des long-métrages qui dépassent l’entendement.
Le festivalier un peu curieux (et accrédité) se doit d’aller faire un tour au marché du film, à la croisée des chemins entre lieu de business très serious (business) et cour des miracles avec les sociétés de production les plus fauchées. Et évidemment, les bonnes gens de chez Asylum (Sharknado) livrent une jolie fournée de séries Z en forme de parodies, inspirées par les gros blockbusters du moment. On ne sait jamais, le spectateur pourrait confondre Independent’s Day avec Independence Day : Resurgence.
Comme c’est le cas depuis plusieurs années, l’horreur à pas cher et over the top est reine dans les stands. Petite sélection du pire de ce qu’on a trouvé à ce marché du film de Cannes 2016.
Commentaires