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Adapté d’une pièce contemporaine à succès, ce petit règlement de compte en famille en appelle à la fois au théâtre de Tennessee Williams et aux romans de William Faulkner. Malheureusement, ni les portraits des personnages taillés à la serpe, ni l’écriture poussive des dialogues ne rendent grâce à ce parrainage. Et les références historiques au massacre des Indiens ou les allusions à la rude vie dans ces plaines perdues d’Oklahoma n’y changent rien. Une distribution de rêve, avec en tête une Meryl Streep qui en fait des tonnes en mère monstrueuse, se partage des scènes (se voulant) d’anthologie. Chris Cooper et Benedict Cumberbatch surnagent, tandis que Julia Roberts tire son épingle du jeu (de massacre). Légères rides au coin des yeux, racines grisonnantes, maquillage imperceptible, elle est la fille aînée vite partie afin d’échapper à cet enfer et qui n’a pas réussi à maintenir l’harmonie au sein de son propre foyer. Émouvante dans sa rage, effrayante dans son chagrin, elle est parfaite.
Toutes les critiques de Un Eté à Osage County
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Seul le cinéma américain sait nous donner de tels numéros d’acteurs sur grand écran. Courez voir ce clan qui se déchire en ressassant des souvenirs et des ressentiments enfouis depuis trop longtemps, qui refont surface grâce à un mort.
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Ce mélodrame raconte les retrouvailles d'une famille dans un coin paumé de l'Oklahoma, traversée de secrets et de rancoeurs, à la suite du décès du père, les insultes et reproches pleuvent, particulièrement exacerbés entre la maman, Violet, et l'aînée de ses trois filles, Barbara, respectivement campées par les impressionnantes Meryl Streep et Julia Roberts.
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Un drame sur mesure avec une Meryl Streep épatante.
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Si vous adoptez l’aspect excessif du film, il vous plaira mais si vous n’aimez pas trop l’extravagance, vous regretterez qu’il ne soit pas plus léger et digeste.
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Sa valeur ajoutée ? Des dialogues fins et acerbes (adaptés de la pièce de Tracy Letts), le refus du compromis et du happy-end, une forte économie de violons et un casting irréprochable au sommet duquel trône la "performeuse" Meryl Streep.
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Sans concession, c’est pourtant avec une simplicité bouleversante que Tracy Letts, scénariste et John Wells, réalisateur, arrivent à saisir la complexité de l’amour familial.
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Un film fouetté par le souffle houleux des querelles familiales dont on ne ressort pas indifférent. Meryl Streep est impériale.
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Le casting est impeccable est permet un duo au sommet entre Meryl Streep et Julia Roberts, qui se jettent l'une sur l'autre comme des fauves.
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Meryl Streep et Julia Roberts sont époustouflantes. Leur face-à-face dans des scènes d’anthologie qui tiennent à la fois du duel verbal à fleuret (à peine) moucheté et du match de catch (la première est littéralement jetée par terre par la seconde) est bouleversant.
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Pas grand-chose à apprécier de ce long métrage, excepté pour les fans de mélodrames familiaux offensants et explosifs.
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Malgré un casting prestigieux, les personnages sont trop figés dans leur cruauté pour convaincre et toucher. Pas plus que les dialogues brillants de Tracy Letts ne suffisent à rendre plus digeste la pesanteur de leurs affrontements.
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Sur le modèle de la “réunion de famille imposée”, Osage County reproduit ces mauvais réflexes, l’humour acide en moins, et leur ajoute un bonus luxe : plus célèbres les uns que les autres, les acteurs se livrent à un concours de contre-emploi, faisant démonstration non pas de leur talent, mais de leur “qualité produit”. Individuellement, certains sont convaincants, mais la partition collective est un invraisemblable chahut couvrant tout le spectre du drama classique, de l’hystérie à la léthargie. Pas une seconde de respiration ne subsiste dans cette pêche aux statuettes.
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Les dialogues sont si vivement écrits et l’interprétation si percutante que le film en devient agréable même si ce n’était pas une évidence.
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Comme les convives de ces suffocantes journées, le spectateur se surprend à être heureux, lui aussi, de quitter la maison des Weston.
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Ce film nous donne l’opportunité de voir Julia Roberts en action, et elle est incroyable dans ce style austère, elle se complète au volcanisme fougueux de Meryl Streep.
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Lorsqu’un film reprend une pièce de théâtre, on se demande si cela va fonctionner, le pari est réussi avec un été à Osage County.
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Au menu de ce kouglof familial qui empile les catharsis sans jamais transcender ses origines théâtrales : un cancer de la bouche et une addiction aux médicaments, avec Meryl Streep en gorgone alternant phases zombiesques et éclairs de lucidité féroce; un petit adultère entre soeurs; un peu d'inceste; et on ne passe pas loin du détournement de mineure ! Reste le plaisir des numéros d'acteurs, notamment celui de voir Meryl Streep et Julia Roberts se balancer des vacheries, la seconde réalisant avec horreur qu'elle est devenue sa mère.
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On reproche à Meryl Streep d’être trop théâtral dans son interprétation mais son personnage est censé être dans l’exagération puisqu’elle joue le rôle de la matrone ravagée.
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De belles performances mais avant la fin du calvaire, le spectateur sera déjà trop épuisé.
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Un été à Osage County est un drame familial fort honnête mais un brin déjà vu qui ne parvient pas à nous faire oublier ses origines théâtrales. Mais son récit évite habilement le mélo, conserve une bonne dose d’humour, et donne aux actrices surtout (et Meryl Streep en particulier) l’occasion de montrer toute l’étendue de leur jeu dramatique.
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Une étude de caractères et une escalade vers la terreur intime trop dispersées pour totalement s’épanouir, mais un drame chorale suffisamment bien mené et incarné pour remplir son office.
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Tout ce (pas trop) beau monde se retrouvera autour d'une table pour un repas mémorable où les couteaux volent bas. Dans tous les sens du terme ou presque. Ce moment, un exploit d'unisson dans la cacophonie, fait le principal intérêt d'August: Osage County. Et Meryl Streep, bien sûr.
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Huis clos oppressant, dégénérescence du modèle familial, hystérie communicative, les obsessions du dramaturge (à qui l’on doit Killer Joe et Bug mis en scène au cinéma par Friedkin) sont bien au menu mais le style littéraire aussi brillant soit-il n’est rien sans une mise en scène digne de ce nom. Là où William Friedkin sublimait le texte et les enjeux, en équilibre entre la farce et la tragédie, John Wells ne retient que le vernis mélo, poussif et sans nuance.
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2 heures d’obscénités, d’attaques vicieuses et de violence verbale.
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Autour de cette matriarche toxique, et de sa famille qui la rejoint le temps d'un week-end, le film déploie une vision du monde haineuse et misanthrope. Déballage de secrets de famille, révélation des pires lâchetés, incestes planqués dans les placards, tout y passe, l'ignominie des personnages n'ayant d'égal que l'ennui que suscitent leurs turpitudes chez le spectateur. Une seule question vient à l'esprit devant ce Festen de l'Amérique profonde : pourquoi ?
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Un film amèrement drôle ou trop sérieux le reste du temps, Meryl Streep surjoue.
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Un film pas toujours juste, qui additionne les secrets de famille dans un tour de plus en plus rocambolesque. Jusqu'à en friser le ridicule !
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Hélas, on n’éprouve aucune empathie pour les personnages de cette chronique hystérique et interminable.
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Un vrai bazar, un drame trop cuit qui ne ressemble en rien à un film.