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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Italie, 1900. La jeune Agata donne naissance à un enfant mort-né donc condamné à errer dans les limbes. « On ne peut pas baptiser un enfant qui n’a pas respiré », lui dit le prêtre qui promet toutefois à la mère effondrée qu’elle reverra sa progéniture « en rêve ». Agata refuse cette chimère et entend se confronter au tangible et entendre, pourquoi pas, un souffle venant du petit corps inerte. Voilà donc la jeune femme s’élancer dans un long voyage avec son bébé sur le dos, vers un sanctuaire miraculeux. Avec ce premier long-métrage, sélectionné à la dernière Semaine de la Critique cannoise, Laura Samani, joue la carte du film sauvage où la grâce virginale des paysages (forêts, lacs, montagnes...) et quelques haillons offrent sur un plateau un monde primordial. Si formellement l’ensemble convainc, le récit prévisible et l’interprétation monocorde, nous laissent à distance.