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L’histoire nébuleuse de la RDA alimente l’imaginaire des jeunes cinéastes allemands, souvent pour le meilleur. Le cas édifiant de Nelly est une source intarissable de questionnements pour Christian Schwochow. La démocratie est-elle synonyme d’épanouissement personnel ? Vaut-il mieux être un citoyen de seconde zone dans un pays libre qu’un esprit brillant dans une dictature ? Au cours d’une scène-clé du film, Nelly explique à des agents des services secrets qu’elle n’est pas venue en RFA pour livrer des informations mais pour repartir de zéro. Cette évidence est cependant contredite par les faits et par l’héroïne elle-même, en proie à une paranoïa grandissante. Et si son enfermement mental était pire que tout ? Cette passionnante réflexion est mise en valeur par le traitement tout en ruptures de ton choisi par le cinéaste, qui a trouvé en la volcanique Jördis Triebel l’interprète idéale.
Toutes les critiques de De l'autre côté du mur
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film sort de l'oubli ce camp de transit aux allures de caserne, où les candidats à la citoyenneté ouest-allemande étaient soumis à des interrogatoires humiliants, proches des pratiques de la Stasi. Le réalisateur (...) reconstitue la paranoïa qui régnait à Marienfelde par une mise en scène sous tension permanente. Les mouvements brusques de la caméra saisissent les regards apeurés, les colères de l'héroïne, persuadée d'être toujours sous surveillance. (...) Jördis Triebel est une révélation dans ce rôle de femme blessée mais résiliente. Sa fermeté face "aux questions qui agressent", sa beauté solaire rappellent Nina Hoss, inoubliable dans le film Barbara, de Christian Petzold. Il y a une vraie puissance romanesque dans son énergie, sa soif de vivre une existence normale, enfin libérée des fantômes du passé...
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L'histoire méconnue des réfugiés de l'Allemagne de l'Est pendant leur transition à l'Ouest à travers le magnifique portrait d'une jeune scientifique en quête d'espoir et de liberté pour elle et son fils.(...) Ce récit a beau se dérouler à la fin des années 1970, il trouve une résonnance actuelle pour les exilés d'aujourd'hui et leur parcours kafkaïen afin d'obtenir l'asile.
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Le scénario est passionnant et efficacement mis en images. Une vraie découverte.
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Voici un film qui vaut moins pour ses vertus cinématographiques que pour sa manière d’aller à l’encontre des clichés historiques. Le climat anxiogène trouve son point culminant dans une très belle scène (...) : pour l’anniversaire de sa mère, le fils de Nelly lui offre des fleurs, qu’il met dans un vase. Lorsqu’elle rentre, elle pique une crise de paranoïa, persuadée que quelqu’un a pénétré dans leur appartement pendant leur absence. Le reste du film est plus conventionnel. Mais certaines idées reçues ont été battues en brèche.
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Sur un sujet jamais traité au cinéma, ce film révèle un aspect méconnu de l'histoire allemande. (...) L'actrice principale est très convaincante. Elle compte pour beaucoup dans la formule chimique du projet.
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En dépit d'une mise en scène télégénique, on reste captivé par la description fidèle des camps d'accueil de la RFA et de l'ambiance paranoïaque de l'Allemagne des années 1970. Jördis Triebel s'y révèle très convaincante.
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En dépit de quelques facilités, ce film nous communique un fort sentiment d'oppression et d'injustice, décuplé par l'interprétation bouleversante de Jördis Triebel (...)