Les premiers épisodes de la série animée sont particulièrement gores... et excitants.
C'est l'une des sagas de jeux vidéo les plus anciennes et les plus adulées qui prend vie aujourd'hui sur le petit écran, grâce à Netflix : Castlevania, la série animée, a été lancée ce vendredi sur la plateforme. C'est au producteur Adi Shankar qu'on doit cette adaptation originale, inspirée par l'excellent titre de la NES, Castlevania III. Une version qui réjouit déjà les fans du monde entier. Attention spoilers !
Comme dans le jeu original, le héros de cette histoire s'appelle Trevor Belmont, dernier descendant d'une longue lignée de chasseurs de vampires, complètement au fond du trou (et de la bouteille), après que sa famille a été excommuniée et bannie par l'Eglise. Malgré tout, il va se lancer dans une quête mythique pour arrêter la menace Dracula, désireux d'accomplir sa vengeance, après l'exécution de sa femme, une douce et généreuse humaine, brûlée vive pour Sorcellerie, par le Clergé de Valachie...
Au fil des quatre épisodes (de 30 minutes) que compte cette première saison, Castlevania s’attelle surtout à nous présenter les personnages qui animeront la suite du périple : Trevor et Dracula, donc, mais aussi la prophète Sypha Belnades et le vampire Alucard.
La série joue aussi goulûment sur l'idée de la culpabilité des hommes, de l'Eglise et ses évêques corrompus, responsables de cet Enfer sur Terre, pour créer une atmosphère aussi énigmatique que grisante. Une ambiance qui vient directement du jeu Lords of Shadow, sorti sur XBOX360 et PS3 en 2013.
Forcément, les nombreux fans de la franchise vidéo-ludique sont aux anges et partagent déjà leur jubilation, sur les réseaux sociaux, face à cette adaptation très réussie. Il faut dire que Castlevania jouit d'un graphisme "Manga" magnifique (même si l'animation manque d'une certaine fluidité) et n'y va pas avec le dos de la cuillère, question violence. Netflix affiche même d'emblée, à côté du titre de la série, la mention "Not for Kids". Et effectivement, ce Castlevania là n'est pas pour les enfants. Les nombreuses scènes de baston sont particulièrement crues, souvent même assez gores, montrant des yeux arrachés, des corps démembrés, des visages lacérés... et même des bébés dans une mare de sang. Comme un bon Manga nippon bien sanglant, Castlevania n'a pas peur de faire couler l'hémoglobine.
Mais elle le fait avec style... Et un sens de l'humour très affûté. Comme lorsque Belmont arrache le pouce d'un prêtre corrompu, avec son fouet et s'excuse : "Oh bon sang... Je suis désolé ! Je voulais juste vous arracher votre canne ! Comment va votre doigt ?" Tout comme les combats, les dialogues sont agréablement saignants. Et entre deux tirades un peu bavardes, nécessaires pour dérouler la vaste mythologie qui entoure la saga, on a droit à des répliques cinglantes, qui ne manqueront pas de faire tomber de leur chaise, les fans purs et durs de la franchise.
En tout cas, Adi Shankar a réussi son coup. Sa version Netflix de Castlevania est une vraie claque graphique et esthétique. Une petite Madeleine de Proust fourrée à l'hémoglobine, pour les gamers d'une certaine génération. Dommage, alors, qu'il n'y ait que 4 épisodes à se mettre sous la dent pour l'instant.
Commentaires