Marie- France Brière et Dominique Besnehard ont concocté une très riche 13ème édition pour le premier grand festival de la rentrée, du 28 août au 2 septembre
C’est donc à Angoulême qu’aura donc lieu après des mois de disettes, crise de la COVID 19 oblige, le premier grand rendez- vous cinéma de la rentrée. Le fameux festival du film francophone, créé en 2008 et qui réunit depuis d’année en année, de plus de public et de professionnels qui y voient la rampe de lancement idéale pour les films du deuxième semestre
Remportée l’an passé par Les Hirondelles de Kaboul, la compétition de cette édition 2020 sera composée de 10 films. La sélection concoctée de main de maître par l’inséparable tandem Marie- France Brière- Dominique Besnehard est toujours en cours mais on connaît déjà 7 prétendants à la course au Valois de Diamant. Trois d’entre eux ont reçu voilà quelques semaines le label Cannes 2020 : Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal formidablement interprété par Laure Calamy, Garçon chiffon, le premier long métrage réalisé par Nicolas Maury et Un triomphe d’Emmanuel Courcoul avec Kad Merad. A leurs côtés, on retrouvera L’Ennemi, le nouveau long métrage de Stephan Streker (déjà primé ici même via ses deux interprètes Lina El Arabi et Sébastien Houbani pour son précédent film Noces) avec Jérémie Rénier, Petit pays, l’adaptation du livre de Gaël Faye par Eric Barbier et deux premiers longs : L’Etreinte de Nicolas Bergery avec Emmanuelle Béart et Eléonore où Amro Hamzawi dirige sa sœur Nora
Un duo sera à la tête du jury chargé de départager ses prétendants : Benoît Délépine et Gustave Kervern, les réalisateurs d’Effacer l’historique, primé à Berlin en février dernier et qui sera projeté pendant le festival, probablement en parallèle – comme l’ont évoqué les organisateurs dans leur conférence de presse de ce matin – d’une rétrospective du cinéma… grolandais, concoctée par Bertrand Tavernier !
Même s’il a forcément dû s’adapter aux restrictions indispensables liées à la crise sanitaire, le festival du film francophone d’Angoulême reste fidèle à ses fondamentaux : un mélange, en parallèle de cette compétition, d’avant- premières, d’hommages et de classes de maître en tout genre, sans le moindre esprit de chapelle. La liste (à retrouver dans son intégralité sur le site www.filmfrancophone.fr) donne le tournis. Mais on jettera un œil gourmand tout particulier au magistral Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait d’Emmanuel Mouret, à Miss de Ruben Alves, La Pièce rapportée du toujours bien secoué Antonin Peretjatko, Police d’Anne Fontaine avec le trio Virginie Efira- Omar Sy- Grégory Gadebois mais aussi Alex Lutz en tennisman dans Cinquième set de Quentin Raynaud, Isabelle Adjani dans Sœurs de Yamina Benguigui, Gérard Depardieu dans Des hommes de Lucas Belvaux (Label Cannes 2020) précédé par une excellente rumeur ou encore les premiers pas de réalisatrice de Suzanne Lindon, la fille de Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon dans Les Cobayes (lui aussi Label Cannes)…
Et comme Cannes n’a pas pu avoir lieu, Angoulême ouvre aussi cette année grandes ses portes à la sélection de la Semaine de la Critique, à travers les quatre films français retenus par son comité de sélection (que viendra présenter son délégué général, Charles Tesson) : De l’or pour les chiens de Anna Cazenave- Cambet, La Nuée de Just Philippot, Sous le ciel d’Alice de Chloé Mazlo avec la toujours géniale actrice italienne Alba Rohrwacher et La Terre des hommes de Naël Marandin
Angoulême 2020 rendra aussi hommage au distributeur Ad Vitam à travers la projection de cinq de ses films (dont Les Adieux à la Reine et Lady Chatterley) et à Anna Karina avec la projection en plein air d’Anna de Pierre Koralnik. Julie Gayet y sera, elle, doublement à l’honneur. D’abord comme productrice avec la projection du formidable documentaire Les Joueuses de Stéphanie Gillard, consacré à l’équipe de foot féminine de l’Olympique Lyonnais, en présence de leur Président Jean Michel Aulas. Puis comme animatrice d’une des trois classes de maître consacré à Benjamin Biolay et son rapport à la musique et l’image
Enfin, pour tisser un lien entre grand et petit écran, Dominique Besnehard offrira aux festivaliers la projection des deux premiers épisodes de la saison 4 de sa série Dix pour cent qui sera aussi la dernière. Les amoureux du cinéma francophone ont donc mille et une raisons de converger vers Angoulême, du 28 août au 2 septembre prochains, en partenariat avec Premiere.
Commentaires