En lice pour la Palme d’Or, Céline Sciamma fait son entrée dans la compétition avec un film d’époque sur une jeune femme qui veut refuser un mariage arrangé.
De quoi ça parle?
Sur une île isolée en Bretagne, à la fin du XVIIIème siècle, Marianne, une peintre est mandatée pour faire le portrait d’Héloïse, une jeune fille qui doit se marier. Mais Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.
Pourquoi on l’attend ?
Portrait de la jeune fille en feu marque les retrouvailles de Céline Sciamma et d’Adèle Haenel, douze ans après Naissance des pieuvres, le film qui les révéla toutes les deux. Sciamma quitte pour la première fois le bitume contemporain pour oser le film d’époque auquel elle apportera certainement un nouveau regard. Sa façon de filmer qui sublime si bien les visages et fait l’éloge de la liberté trouve son écho dans cette relation de la peintre et de son modèle non consentant. Outre Adèle Haenel, elle jouit d’un beau casting avec Noémie Merlant (Le ciel attendra, Curiosa) , Valeria Golino et Luàna Bajrami,la révélation de L’heure de la sortie.
Le CV cannois de Céline Sciamma
C’est une première en compétition pour la réalisatrice de 40 ans, mais ce n’est pas une première cannoise. On l’a découverte en 2007 avec Naissance des pieuvres dans la section Un certain Regard. Sept ans plus tard, elle faisait l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs avec son troisième film, Bande de filles. A noter que son héroïne Adèle Haenel fait un carton plein dans les trois sélections puisqu’elle présente deux autres films sur la Croisette: Le daim de Quentin Dupieux en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs et Les héros ne meurent jamais de Aude-Léa Rapin à la Semaine de la Critique.
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