Après dix ans de collaboration, Disney vient d'annoncer dans un communiqué officiel que le contrat entre le studio et le producteur Jerry Bruckheimer ne serait pas renouvelé. Leur partenariat s'arrêtera l'année prochaine. L'homme qui a soutenu toute la saga Pirates des Caraïbes, mais aussi les Benjamin Gates, Prince of PersiaL'apprenti sorcier et Lone Ranger devait pourtant être derrière Dead Men Tell No Tales, le cinquième volet des Pirates. Va-t-il devoir quitter sa saga à succès ? L'annonce tombe seulement quelques jours après le report de cette suite (qui sortira finalement en 2016 pour des raisons économiques) et les fans s'inquiètent. Mais le communiqué est clair : Jerry reste rattaché aux prochaines aventures de Jack Sparrow, ainsi qu'à celles de Benjamin Gates. Ses deux succès pour Disney qui ont été déclinés en franchises. Rien ne change, donc ? Pas si vite.En ne renouvelant pas ce contrat, Disney ne sera plus le studio prioritaire de Jerry (on parle de « first look deal»). Ce qui signifie qu'il pourra proposer des projets à d'autres firmes, sans passer d'abord par la compagnie de Mickey. Il espère revenir à des productions dans le style de La chute du Faucon Noir, d'Ennemi d'Etat, du Flic de Beverly Hills et de Rock, ses grands succès des années 1980/1990. Et il jure que ce choix n'a pas été pris à cause des mauvais chiffres de Lone Ranger au box-office. Sa dernière grosse production aurait fait perdre plus de 150 millions de dollars au studio, apprenait-on cet été. Son budget officiel est à peine remboursé grâce à sa diffusion au cinéma, mais les coûts de la promotion ne sont jamais comptabilisés dans ce prix annoncé. Ils s'ajoutent à lui, et les frais ont visiblement été très importants sur Lone Ranger. « Ce n'est pas de la faute à ce film, c'est plus général, a-t-il répondu au Hollywood Reporter.Les productions Disney ne correspondent plus tout à fait aux blockbusters que je veux développer. On a discuté de la revitalisation de Touchstone (une filiale de Disney pour laquelle Jerry a notamment financé Ennemi d'Etat, ndlr), mais cette idée n'intéresse pas les patrons de Disney. Tant pis. »Alan Horn, a la tête de Disney est plus contrasté : « On parle ici d'une relation à long terme, avec ses hauts et ses bas (Bruckheimer a travaillé sur Pirates des Caraïbes dès 2003, mais avant cela, il finançait déjà des projets via Touchstone). Lone Ranger n'a pas aidé, c'est certain, mais on a eu de belles réussites, des flops aussi... ça marche comme ça. ». Au sein du communiqué, il est plus positif : « Jerry travaille beaucoup et il est très respecté dans le milieu. Notre collaboration a été incroyablement fructueuse ces 20 dernières années. Il a de nombreux amis à Disney. On va d'ailleurs continuer à collaborer. Et on a hâte de voir ses nouveaux projets, dans la veine de ceux qui ont fait de lui une légende. »Il est vrai que rien que ces dernières années, Bruckheimer a épaulé plusieurs blockbusters qui ont rapporté de belles sommes aux studios. Notamment grâce aux Pirates. « Les chiffres parlent d'eux-mêmes, répond-t-il fièrement à THR. 10 milliards de dollars au box office, c'est pas mal, non ?  »