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Parce qu’elle est gravement malade, Fatma convainc son mari de prendre une seconde épouse pour s’occuper de la famille après sa mort. Immigrés turcs vivant à Vienne, ils vont alors prétendre vouloir marier leur fils puîné à une Turque de 19 ans qu’ils ramènent chez eux... Sur le papier, l’idée était séduisante : montrer les difficultés liées à l’intégration et les aberrations d’un mode de vie ancestral inadapté au monde moderne. À l’arrivée dans la deuxième partie, surtout), Dag signe un mélo aux ficelles grossières dont le caractère manipulateur est à la limite de l’acceptable.
Toutes les critiques de Une seconde femme
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Umut Dag déploie son récit dans un style très différent de celui que l'on associe habituellement au cinéma autrichien. Loin de la froideur formaliste d'Haneke ou de Seidl, la mise en scène de Dag est souple, subtile, en empathie avec tous ses personnages. Et le casting à dominante féminine est magnifique.
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Dans la lignée de L’étrangère, ce film autrichien plonge au cœur d’une communauté turque dont les valeurs traditionnelles entrent en collision avec le monde moderne. Le cinéaste en tire un drame poignant et tendu.
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Même si on devine rapidement les enjeux de l'histoire, l'interprétation magistrales des actrices donne touts sa force à ce drame captivant.
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Le film, assez claustrophobe – il est presque entièrement tourné dans un appartement –, se focalise sur le point de vue des femmes de trois générations et réussit, par la tension qu’il ne desserre jamais, à imposer son point de vue très fort sur l’aliénation.
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Attentif à mille détails qui sonnent terriblement juste, aux antipodes du prêchi-prêcha politiquement correct, ce film est manifestement réalisé par un cinéaste qui sait de quoi il retourne, et qui ouvre avec intelligence et talent à la complexité de son sujet.
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Ce premier long-métrage d'un cinéaste issu d'une famille d'immigrés turcs installe sa force d'image en image, jusqu'à tourner à la tragédie antique avec des ingrédients modernes. Parfaitement interprété, "Une seconde femme" témoigne des ravages causés par des traditions dépassées face à l'évolution des sociétés.
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Avec une attention particulière au filmage des visages, souvent saisis en gros plans et en longue focale, Umut Dag dresse le portrait habile d'une tribu de femmes dont les relations fusionnelles peuvent les mener jusqu'à une violence extrême.
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Un drame rude et émouvant.
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Sur fond de ruptures entre respect obscurantiste des traditions et ouverture inéluctable au monde moderne, le jeune cinéaste autrichien élabore une belle structure de tragédie, manquant parfois de délicatesse dans son exécution mais pas de conviction.
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L'émotion naît grâce à Begüm Akkaya, l'actrice qui interprète la mariée(...). Loin de suggérer une révolte, l'auteur prône la réconciliation, le pardon général, finalement le statu quo. Comme s'il s'excusait de l'audace de son sujet. Reste l'aspect documentaire, la description précise d'un monde que l'on découvre avec une certaine stupeur.