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Sans Mickey Rourke, The Wrestler est un film intéressant sur le milieu du catch et les Etats-Unis déchus des caravanes, des bars à striptease et des banlieues amorphes. Soutenue par une mise en scène à l’épaule, la dernière œuvre de Aronofsky est un Rocky Bis, une histoire classique sur la revanche des oubliés. Avec Mickey Rourke et The Wrestler devient un grand film sur le retour des idoles des années de galère. On regarde en pensant à cette époque bénie où l’acteur avait une belle gueule puis à celle moins cool où il cachetonna sans vergogne. La rédemption faite film, c’est beau ça.
Toutes les critiques de The Wrestler
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Oubliés le style travaillé de Requiem for a dream, les effets ampoulés de The fountain, place à la modestie, à la simplicité, tant de l’histoire que du style. D’un supermarché à un bar à strip tease en passant par les salles de catch ou la caravane miteuse, le réalisateur adopte un décor réaliste, comme l’est le choix de l’acteur, dont le parallèle avec le personnage qu’il incarne est inévitable. Collé au corps musclé et au visage remodelé de Mickey Rourke, le film, dramatique, n’abuse d’aucun effet. L’acteur non plus, qui, sans jamais cabotiner, est d’une humanité touchante, acceptant avec autodérision et fatalisme son destin. Le corps brisé, la tristesse à fleur de peau, Mickey Rourke, anti-héros plein de dignité, campe magnifiquement un dieu péroxydé, martyrisé et déchu. Le retour d’un acteur et son « Nous avons gagné ce soir », dans un film intimiste bouleversant.
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Peinture réaliste du petit monde sordide du catch US, cet itinéraire chaotique d'un loser magnifique (entre la saga des Rocky et les grands films de boxe) frappe très fort. Son atout maître, un Mickey Rourke époustouflant.
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Darren Aronofsky délaisse son cinéma ultrasophistiqué pour coller, de façon intimiste et très réaliste, au short d'un Mickey Rourke étonnant dans un rôle qui ne va pas sans rappeler son triste destin de comédien has been. Clone du catcheur Hulk Hogan, avec ses longs cheveux blonds et sa musculature de gladiateur, l'acteur affiche un jeu tout en finesse et en générosité, toujours à fleur de peau, et tellement juste qu'il nous émeut jusqu'aux larmes.
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La poésie dans la mouise, au ras du quotidien, voilà l'un des attraits de cette ode à laquelle s'est joint, le temps d'une complainte bluesy, Bruce Springsteen himself, parfaitement synchrone avec l'univers. (...) The Wrestler est l'histoire d'un acteur qui fait don de son corps au cinéma comme d'autres à la médecine.
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Après s'être noyé dans The fountain, son précédent film, Darren Aronofsky fait profil bas et talent haut pour coincer dans les cordes du ring hollywoodien un grand film populaire d'auteur.
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Le spectacle de Mickey Rourke dans The Wrestler est une célébration permanente des servitudes et grandeurs du métier du spectacle. L'acteur s'exhibe sans aucune pudeur, se soumet à toutes les avanies qui sont venues à l'esprit de Robert D. Siegel, le scénariste, et s'engage profondément avec chacun de ses partenaires à l'écran, catcheurs ou comédiennes.
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Si toute fiction est plus ou moins un documentaire sur ses acteurs, l'intérêt pour le spectateur tient au glanage du vrai sur les terres du faux - un plaisir de braconnier. Avec The Wrestler, le crypto-document sur la star déchue est littéral, explicite. De sorte qu'il n'y a rien à deviner, à fantasmer. Voilà donc un portrait de Mickey Rourke, fracassé par la boxe, la drogue, les décennies et la chirurgie. Mais pourquoi passer encore par la case fiction ?