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Bienvenue au Karabakh. C’est par ce panneau que commence ce film qui évoque instantanément un album de Tintin. Les férus de géopolitique savent néanmoins que le Haut- Karabakh n’est pas une contrée imaginaire mais une république autoproclamée du Caucase, disputée par l’Azerbaïdjan et l’Arménie. C’est là qu’atterrit Alain (Grégoire Colin), qui vient réaliser un audit sur un aéroport dont la réouverture espérée fait croire en un futur meilleur pour les habitants. D’Hergé, on bascule alors vers Dino Buzzati (celui du Désert des Tartares) : Si le vent tombe avance à coups de longs plans contemporains qui suggèrent l’attente et l’ennui vécus par ce Français égaré au beau milieu d’un conflit qui le dépasse. Bien que hors champ, la violence est omniprésente et contribue à l’atmosphère – un peu trop – pesante du film.